Après les médecins généralistes, appelés par leurs syndicats à fermer leur cabinet du 23 au 31 décembre (et à faire la grève de la permanence des soins), les cliniques privées et les spécialistes libéraux, c’est au tour de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF) de préparer une grève « illimitée » à partir du 22 décembre.
Les urgentistes, qui formaliseront officiellement cet appel jeudi prochain, lors d’une conférence de presse, entendent dénoncer le manque d’attractivité de leur profession et le statu quo sur la question du temps de travail à l’hôpital.
« Un gouvernement autiste » selon l’AMUF
« Des collègues en poste s’épuisent et se reconvertissent. Et les jeunes ne sont pas assez nombreux », explique au « Quotidien » le porte-parole de l’AMUF, le Dr Christophe Prudhomme. « Nous sommes face à un gouvernement autiste, où le dialogue est proche de zéro, ajoute-t-il. Nous ne parlons même pas de la question de la pénibilité : le directeur général de l’offre de soins Jean Debeaupuis [DGOS, ministère de la Santé] nous a dit que ce n’était plus d’actualité ».
Assignés au maintien du service, les urgentistes hospitaliers feront grève « avec des badges », précise le Dr Prudhomme. « Nous sommes dans le service public, nous devons assurer la continuité des soins » déclare-t-il. L’AMUF espère un taux de mobilisation « très élevé ».
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