Depuis une dizaine de jours, se tiennent au ministère de la Santé des réunions techniques sur l'avenir des urgences. Le Dr Patrick Pelloux, président de l'AMUHF (Association des médecins urgentistes hospitaliers de France), précise ses intentions.
« Le dialogue qui s'est instauré le 18 janvier entre Bernard Kouchner et les urgentistes a pour but de faire exister les urgences au sein de l'hôpital et d'éviter de transformer ces services en hôpital dans l'hôpital. Réussir ce pari permettrait de ne plus avoir à débourser régulièrement des millions pour colmater les brèches du système. »
Pour le Dr Pelloux, la priorité est « d'offrir de meilleurs contrats de travail et de meilleures rémunérations aux statuts les plus précaires présents aux urgences » - il estime que de 70 à 80 % des urgentistes entrent dans cette catégorie, qu'ils soient assistants, attachés, contractuels... Dans la perspective du passage des médecins hospitaliers aux 35 heures, cette revalorisation globale du métier se double de la nécessité d'étoffer considérablement les équipes : la masse des médecins comme celle des personnels des urgences va devoir s'accroître de « 40 % au moins », juge le Dr Pelloux, qui s'apprête à affiner ses calculs par le biais d'une consultation lancée par l'AMUHF auprès de tous les services d'urgence.
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