Au lendemain de son renouvellement partiel dimanche dernier, le Sénat compte toujours 16 médecins comme avant. La profession occupe maintenant 4,6 % des sièges du Sénat, qui a été porté à 343 après les élections du 21 septembre au suffrage universel indirect. Quant à l'ensemble des professions médicales (médecins, dentistes, vétérinaires, pharmaciens...), elles représentent environ 10 % des élus de la Haute Assemblée.
Deux médecins font leur entrée au palais du Luxembourg : le sénateur PS des Bouches-du-Rhône, Serge Andréoni (68 ans), médecin du travail et maire de Berre-l'Étang, et le sénateur Nouveau Centre de Côte-d'Or, Alain Houpert (51 ans), radiologue et maire de Salives. On compte un seul médecin parmi les sénateurs réélus : le socialiste Bernard Cazeau, 69 ans, membre de la commission des Affaires sociales et de l'office parlementaire d'évaluation des politiques de santé, a reconduit pour un troisième mandat en Dordogne.
Par ailleurs, la poussée de la gauche aux élections sénatoriales a profité à deux anciens ministres socialistes qui font leur entrée au Sénat : Edmond Hervé (en charge de la Santé sous Pierre Mauroy et Laurent Fabius) et René Teulade (ex-ministre des Affaires sociales dans le gouvernement Bérégovoy). En revanche, maintes personnalités ont fait les frais de cette vague rose, comme Dominique Paillé, directeur d'hôpital, ancien député et porte-parole de l'UMP, qui a échoué dans sa conquête de l'un des quatre sièges octroyés aux Français de l'étranger.
Duel serré
La présidence du Sénat va se jouer aujourd'hui, à la primaire organisée par l'UMP, où au moins trois candidats briguent la succession de Christian Poncelet (voir aussi notre analyse politique en page 15). Sachant que Philippe Marini (sénateur de l'Oise) fait figure d'outsider et même si d'autres candidats peuvent sortir du bois, l'UMP devrait trancher entre deux candidatures « poids lourds » à l'issue d'une sorte de « Grand Oral » : l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin (sénateur de la Vienne) et l'ancien ministre du Travail Gérard Larcher (sénateur-maire de Rambouillet).
Les deux hommes ont des points communs – ils sont fins connaisseurs des arcanes du Sénat, ils ont presque le même âge (60 ans et des poussières), partagent certaines rondeurs et le goût des réseaux... – mais leurs parcours son différents. À côté de Jean-Pierre Raffarin, qui présida la région Poitou-Charentes et fut chef de gouvernement de 2002 à 2005, Gérard Larcher fait politiquent plus modeste figure. Reste que ce vétérinaire de profession, ex-président de la Fédération hospitalière de France (FHF) de 1997 à 2004, est monté en flèche ces dernières années en étant présent sur tous les fronts : présidence de la commission spéciale sur la loi de modernisation de l'économie, groupe de travail UMP sur la réforme constitutionnelle et surtout la réforme de l'hôpital, conformément au voeu du président Sarkozy.
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