> Cinéma
« NOUS SÉLECTIONNONS les films les plus beaux et les plus significatifs de par le monde » : Marco Mueller, le directeur de la Mostra de Venise veut rendre au festival italien, dont la 62e édition se déroulera du 31 août au 10 septembre, son lustre passé. Et même, si possible, faire de l'ombre au premier festival mondial. « Nombre de metteurs en scène ne se sont pas précipités pour terminer leurs films pour la mi-mai et ont choisi Venise sans le passage obligé de Cannes », a-t-il affirmé lors de la clôture du grand rival.
Toujours est-il que le programme, resserré à 54 films, ne manque pas de grands noms. Les Américains, avec la promesse d'une sécurité renforcée, seront là en nombre : 11 œuvres, dont 9 présentées en première mondiale, dont la deuxième réalisation de George Clooney, « Good Night, Good Luck » (l'histoire vraie d'un journaliste et d'un producteur de télévision qui ont contribué à mettre fin au mccarthysme, dans les années 1950). La France sera représentée par sept films, dont trois en compétition, signés Patrice Chéreau (« Gabrielle », un huis clos conjugal inspiré de Joseph Conrad, avec Isabelle Huppert et Pascal Greggory), Laurent Cantet (« Vers le Sud ») et Philippe Garrel (« les Amants réguliers »). Emmanuelle Bercot (« Backstage ») et Bruno Podalydès (« le Parfum de la dame en noir ») seront aussi de la partie, hors compétition.
Placé sous le signe de la Chine, le festival s'ouvrira avec « Seven Swords », du Hongkongais Hark Tsui, et s'achèvera avec « Perhaps Love », de Peter Ho-Sun Chan. L'Italie n'est bien sûr pas oubliée, avec dix films dans les différentes sélections. Le Lido accueillera aussi la première du très attendu film de Terry Gilliam consacré aux frères Grimm et celle de « Mary », tourné par Abel Ferrara avec Juliette Binoche. Quant à la section parallèle « Venice Days », qui s'inspire de la Quinzaine des réalisateurs, elle s'ouvrira avec « le Petit Lieutenant », de Xavier Beauvois, qui réunit Nathalie Baye, Jalil Lespert et Jacques Perrin.
Boxeurs.
Nombre de ces films devraient sortir sur les écrans français cet automne, tout comme ceux présentés au 31e festival du cinéma américain de Deauville*, qui se tiendra du 2 au 11 septembre. Les festivaliers pourront entre autres découvrir en avant-première, avant sa sortie le 14 septembre, « De l'ombre à la lumière », de Ron Howard, dans lequel Russell Crowe incarne un boxeur au moment de la grande crise économique américaine. Le festival consacrera du coup sa rétrospective à la boxe, avec une douzaine des plus célèbres films consacrés à ce sport, depuis « Gentleman Jim » jusqu'à « One Million Dollar Baby ». Le jury des longs métrages indépendants sera présidé par Alain Corneau et un hommage sera rendu à James Toback, dont on verra « When will I be loved », avec Neve Campbell. Le grand écrivain et scénariste Budd Schulberg, 92 ans, recevra le prix littéraire du festival pour « Sanctury V » (éd. Bernard Pascuito), tandis que le prix Michel D'Ornano, destiné à un premier scénario français adapté à l'écran, sera remis à Karin Albou pour « la Petite Jérusalem ».
La rentrée sera-t-elle celle de la reprise de la fréquentation, dans un paysage très morose ? En tout cas, les amateurs devraient y trouver leur compte de plaisirs cinéphiles.
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