Les araignées, on a le droit de les détester mais on n’a plus le droit de les méconnaître. On finit même par admirer leur diversité, leurs couleurs, leur formidable habileté de tisserandes, leur instinct maternel (si si ! mais seulement pour quelques-unes…) grâce à l’actuelle exposition du Muséum (*). Avec une mise en scène particulièrement inventive et très interactive (les enfants adorent), elle est appréciée par grands et petits ( il y a même des panneaux à l’entrée des sections « impressionnantes » !), car on y apprend des milliers de choses en s’amusant.
Par exemple, qu’il y a 41000 espèces d’arachnides, plus celles qu’on n’a pas encore découvertes, dont la morsure (une araignée ne pique pas) d’une dizaine d’entre elles seulement serait mortelle. Qu’elles font souvent toilette, comme les chats. Qu’avec leurs 500 millions d’années, elles battent les dinosaures de 170 millions d’années. Que la plus petite mesure quelques millimètres et la plus grande - Theraphosa blondi – 30 centimètres… Qu’elles peuvent être rouges, jaunes, vertes et même bleues et que certaines changent de couleur comme le caméléon. Qu’une mygale vit 20 ans (on peut en caresser une…fausse !), que le mâle est souvent mangé par la femelle affamée après l’accouplement et que l’araignée-loup porte ses petits sur son dos. Et encore qu’elle est excellente frite, en poudre ou en brochette (ça se fait en Afrique et en Asie), car bourrée de protéines.
La soie de leurs toiles est une merveille de la nature (certaines servent de filets de pêche en Nouvelle-Guinée) que les chercheurs espèrent reproduire un jour - tout en travaillant aussi sur leur venin qui pourrait aider à combattre les insuffisances cardiaques et certaines maladies neurologiques. Voilà une exposition en forme de réhabilitation.
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