C'EST À L'OCCASION de sa récente assemblée générale que le Syndicat national de l'industrie des technologies médicales (SNITEM) a pris acte de la convergence entre technologies médicales et technologies de l'information et de la communication (TIC) et a décidé de s'ouvrir aux acteurs de ce secteur d'activité.
Ainsi que l'exprime son président, Christian Seux, P-DG de BD France, «il faut changer les habitudes. Ce qui implique d'avoir le sens de l'urgence et de savoir créer une coalition».
Pourquoi une coalition ? Parce que les TIC Santé n'ont pas encore, à quelques exceptions près, trouvé leur place dans le système de santé. Odile Corbin, directrice générale du SNITEM, évoque le double problème de la prise en charge par la collectivité et de l'évaluation.
Le SNITEM élargi va demander la mise en application de la loi du 13 août 2004 qui a défini l'exercice de la télémédecine (article 32), c'est-à-dire la prise en compte dans la nomenclature de l'acte de télémédecine.
Ce qui permettra, par exemple, le déploiement effectif de réseaux pour la surveillance des dialysés ou la télécardiologie.
Retard à combler.
Sachant que la Hollande et l'Angleterre remboursent un forfait de télécardiologie et que l'Allemagne a institué l'acte de télémédecine le 1er janvier 2008, il y a donc un retard à combler.
Les experts du SNITEM qui ont formé plusieurs groupes de travail comptent bien continuer à travailler sur les normes et sur Le DMP. Yves Augereau, chargé de mission TIC Santé au SNITEM, commente le plan de relance présenté lundi par Roselyne Bachelot : les points positifs, ce sont pour les industriels, le regroupement des différents GIP, agences, missions, etc. en un seul interlocuteur assurant la maîtrise d'ouvrage, ainsi que l'exigence d'interopérabilité.
Les industriels soulignent en revanche qu'il est de leur rôle d'être maîtres d'oeuvre. Rappelant qu'ils avaient annoncé dès 2004 qu'il faudrait dix ans pour mettre en place le DMP.
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