Plusieurs études présentées à Rome ont permis de faire le point sur les facteurs de risque environnementaux impliqués dans la physiopathogénie de la polyarthrite rhumatoïde.
Vaccins et PR : des résultats rassurants
Concernant la vaccination les données présentées sont rassurantes. En effet, selon une vaste étude menée sur le registre suédois EIRA (Epidemiological Investigation of Rheumatoid Arthritis), les vaccins courants, y compris ceux contre l’hépatite B, n’augmentent pas le risque de PR même chez des sujets à risque. Ce travail a comparé 1 998 patients atteints de PR débutante, âgés de 18 à 70 ans, à 1 984 sujets contrôles, en recensant les vaccins administrés à ces personnes au cours des cinq dernières années : grippe, tétanos, diphtérie, hépatite A, B et C, polio, pneumocoque et encéphalite à tiques. 31 % des patients souffrant de PA avaient été vaccinés lors des cinq années précédant le début de la maladie, de même que 31 % des sujets contrôle. Aucun lien n’a été trouvé entre un vaccin spécifique et l’augmentation du risque de PR. La vaccination n’augmentait pas non plus le risque chez les fumeurs et les porteurs des allèles HLA-DRBE1, facteurs associés à la PR. « Ces résultats devraient aider les médecins à convaincre leurs patients de suivre les recommandations vaccinales », a souligné le Dr Camilla Bengtsson (Stockholm, Suède).
Tabac : doublement délétère
Les données présentées à l’Eular concernant les effets délétères du tabagisme ont en revanche de quoi inquiéter. On sait depuis plusieurs années, que le tabac est un facteur de risque de PR clairement établi, une intoxication tabagique supérieure ou égale à 20 Pa multipliant par 2 ou 3 le risque de développer une PR.
Le tabac pourrait également compromettre les réponses au traitement comme l’ont montré deux études scandinaves présentées à Rome. La première s’est intéressée à l’impact de la cigarette sur la réponse au méthotrexate. Conclusions : chez un malade qui fume la réponse au méthotrexate pourrait être réduite par près 2. Un second travail apporte des conclusions comparables concernant les réponses aux anti-TNF alpha.
Enfin, une étude suggère qu’une carence en vitamine D pourrait favoriser une maladie plus active : d’où l’intérêt d’une supplémentation intensive chez les patients concernés …
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