ECRIVAIN et auteur de scénarios, Christian Chaix s'est découvert une passion pour l'Egypte après plusieurs reportages réalisés sur les fouilles du phare d'Alexandrie. Il en résulte un roman en deux volumes qui fait revivre l'Egypte de l'Ancien Empire et consacré à un personnage devenu légendaire, une belle héroïne tragique prise dans la tourmente d'un destin hors du commun, « Nitocris, reine d'Egypte » (1).
Le récit commence en l'an 2230 av. J.-C., lorsque le grand pharaon Pépi prépare sa succession ; à la cour de Memphis, ce ne sont que complots et manigances. La princesse Nitocris, aux cheveux d'or et au teint de rose, est la jeune sœur de Mérenrê, à qui elle voue une véritable passion ; après la mort de son frère et époux, devenu pharaon, la reine Nitocris donne le jour à un enfant royal, mais les conspirateurs intriguent encore pour s'emparer de la double couronne. Devenue pharaon, la reine ne songera plus qu'à se venger mais elle doit d'abord reconquérir le cœur de son peuple et rendre à l'Egypte sa grandeur...
L'enfant-roi.
Gérald Messadié publie le deuxième volume de sa trilogie « Orages sur le Nil », intitulé « les Masques de Toutankhamon » (2), dans lequel il restaure dans sa vérité la vie du pharaon mort à l'âge de 19 ans, il y a près de trente-cinq siècles.
Le dernier fils d'Aménothep, le troisième, n'a pas 10 ans lorsqu'il se retrouve propulsé à la tête d'un empire menacé de dislocation. Les intrigues, les luttes de pouvoir reprennent de plus belle face à cet enfant-roi - qui fait preuve d'une étonnante maturité en rétablissant l'ancien culte d'Amon. Mais qui va commettre le sacrilège de faire ériger dans tout le pays des statues de dieux à son image.
S'appuyant sur des fouilles archéologiques négligées, nous dit-on, Gérald Messadié dévoile un détail troublant : l'un des masques mortuaires retrouvé du roi n'est pas le sien mais celui de son prédécesseur ; comment s'est faite la substitution ?...
Fin de série.
Et de quatre : avec un quatrième tome intitulé « le Grand Secret » (3), Christian Jacq clôt la série des « Mystères d'Osiris », mystères qui furent au cœur de la pensée égyptienne et de la civilisation pharaonique. La révélation du Grand Secret de la résurrection est pour aujourd'hui !
Une saga romaine.
Neurologue de formation, Colleen McCullough a connu la célébrité internationale dès la publication de son deuxième roman « Lesoiseaux se cachent pour mourir ». Son œuvre la plus récente, « L'espoir est une terre lointaine », s'est vendue avec succès dans vingt-cinq pays. Mais la romancière australienne a plus d'une corde à son arc, et elle est notamment considérée comme une spécialiste de l'histoire romaine. Il n'est qu'à lire sa saga « les Maîtres de Rome », dont « César et Cléopâtre » (4) est le dixième et ultime roman.
Le récit commence en 48 avant Jésus-Christ. César aide Cléopâtre à monter sur le trône d'Egypte, dont il a fait un protectorat romain. 42 avant Jésus-Christ : César est mort deux ans plus tôt, assassiné par ses ennemis, et la paix n'est pas revenue à Rome. Ce sont ces années et les premiers temps de sa succession que raconte Colleen McCullough, un imbroglio de meurtres, d'amours, d'intrigues et de suspense.
Le pourquoi de la guerre de Troie.
Au moment où sort sur les écrans la superproduction hollywoodienne consacrée à Troie, Lindsay Clarke, ancien lauréat du Whitbread Award (le Goncourt britannique) et spécialiste du roman historique, propose avec « Troie. Vaincre ou mourir » (5) une relecture d'un texte fondateur de la mythologie, « l'Iliade », qui relate les guerres troyennes et la rivalité entre Achille et Hector.
Prétexte de ce conflit : la déesse Aphrodite a promis à Pâris de lui donner la plus belle femme du monde. Mais Hélène est l'épouse de Ménélas, roi de Sparte. Bravant l'interdit, Pâris séduit Hélène et l'enlève, déclenchant ainsi la colère de dieux et celle de son rival.
Dans cette fresque, Lindsay Clarke donne chair à des personnages qu'Homère voyait comme le jouet de forces qui les dépassaient.
Riche à pleurer.
Auteur déjà de plusieurs romans sur la Rome antique, Paul-Jean Franceschini nous invite à (re)découvrir un personnage dont tout le monde connaît le nom, « Crésus » (6).
Mais qui était vraiment ce roi qui régna sur une partie de l'Asie mineure six siècles avant la naissance du Christ ? Pourquoi, riche à millions, se lança-t-il dans une guerre contre son neveu Cyrus, jeune roi des Perses et des Mèdes ? Cherchez la femme, bien entendu !
Au-delà du destin tel qu'il fut raconté par l'historien grec Hérodote, une question toujours d'actualité : l'homme le plus riche du monde est-il le plus heureux ?
Le retour de la reine noire.
Retour à un mystérieux personnage biblique avec Michèle Kahn qui, dans la lignée des artistes et poètes de tous les temps, nourrit à son tour la légende d'une figure féminine universelle dans un livre intitulé « Moi, reine de Saba » (7).
La question est de savoir s'il est vraiment possible à une femme de gouverner un pays, mais l'originalité de l'auteur est d'avoir choisi un mode de récit tout à fait particulier puisque le voyage de Balkis, reine de Saba, nous est conté à travers les yeux du roi Salomon. Ce sont ses conversations avec la huppe, l'oiseau qui sonde les âmes - car Salomon maîtrise le langage des animaux - qui nous dévoilent ses états d'âme et ressuscitent l'étincelante reine noire.
La résistance celte.
Changement de décor avec Manda Scott qui dévoile, dans « le Rêve du taureau rouge » (8), le second volet de sa saga sur la reine Boudicca, intitulée « la Reine celte ».
En 60 après J.-C., le peuple de Bretagne mené par Boudicca, continue de résister aux forces d'occupation romaines. Au centre de cette guerre d'usure entre les tribus vaincues et une armée décidée à régner par la terreur, tout oppose la jeune femme et son demi-frère, devenu officier dans la cavalerie romaine. Tandis qu'entre les combats des dieux et des hommes, les druides cherchent les chemins du rêve...
(1) Editions n°1, chaque tome 270 p., 18 euros.
(2) Editions l'Archipel, 374 p., 19,95 euros.
(3) XO Editions, 416 p., 20,90 euros.
(4) Editions Presses de la cité, 756 p., 23,50 euros.
(5) Editions de l'Archipel, 440 p., 21,50 euros.
(6) Editions Plon, 332 p., 19 euros.
(7) Editions Bibliophane, 240 p., 19 euros.
(8) Editions JC Lattès, 451 p., 19 euros.
D'hier à aujourd'hui
La Grèce et l'Egypte ont également inspiré des romanciers.
Faisant le lien entre le passé et le présent, Frédéric Neuwald a imaginé un roman d'aventure qui nous amène de Paris à Sparte, en passant par l'Egypte, la Turquie et l'île de Chypre, et qu'il déclinera en une trilogie intitulée « les Feux d'Héphaïstos », dont le premier volume, « l'Ombre d'Alexandre » (1), vient de paraître.
Le héros, dans la veine d'Indiana Jones, est un helléniste et archéologue distingué, mais qui se meurt d'ennui dans un « placard » au Louvre. Jusqu'au jour où il découvre un glaive marqué du sceau d'Héphaïstos et le carnet de recherches de l'historien qui, avant de mourir et de léguer au musée sa collection d'antiquités, avait entrepris de retrouver le tombeau d'Alexandre le Grand. Commence alors une palpitante chasse au trésor où s'affrontent mercenaires, historiens, bandits, collectionneurs et autres aventuriers de tout poil...
Toute aussi palpitante, mais dans un autre genre, est l'aventure sentimentale racontée par Nine Moati dans « Une terrasse sur le Nil » (2).
Le récit se déroule au Caire du début des années trente jusqu'à la nationalisation du canal de Suez en 1956. L'héroïne est une jeune orpheline, Sultana, qui accepte d'épouser un Egyptien fortuné mais en manque d'héritier. Les années qui vont suivre vont être celles d'amours partagées, décalées, mais aussi, et surtout, de découverte et de passion pour un pays et une ville, la cité du Nil.
(2) Editions Flammarion, 347 p., 19,90 euros.
(2) Editions Ramsay, 302 p., 19 euros.
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