A PRES avoir mis la dernière main au texte de leur accord en faveur d'une réforme de l'assurance-maladie, les sept organisations signataires devraient en présenter le contenu à la fin de la semaine.
La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), le Syndicat des médecins libéraux (SML), la Fédération des médecins de France (FMF) pour les médecins, la CGT, FO, la CFTC et la CGC pour les salariés rendront publiques leurs propositions à l'occasion d'une conférence de presse commune vendredi.
Pour souligner toute l'importance de cet accord, qui se présente comme la seule alternative à la politique actuelle de maîtrise des dépenses de santé, ce sont les leaders de ces organisations qui se réuniront à cette occasion. Marc Blondel (FO), Bernard Thibault (CGT), Alain Deleu (CFTC), Jean-Luc Cazettes (CFE-CGC), les Drs Claude Maffioli (CSMF), Dinorino Cabrera (SML) et Jean Gras (FMF) présenteront donc les résultats de leur démarche de « refondation partenariale ».
Calquée sur la démarche de refondation sociale lancée par le Medef, celle du groupe des sept a commencé il y huit mois à l'initiative du principal syndicat de médecins libéraux, la CSMF. Il s'agissait, pour le syndicat qui a toujours combattu la logique de maîtrise budgétaire des dépenses de santé mise en place par le plan Juppé, d'en dresser le constat d'échec et de tente de renouer le dialogue avec les gestionnaires de l'assurance-maladie pour se mettre d'accord sur une autre politique qui pourrait concilier les intérêts des médecins comme des assurés sociaux.
Huit mois après, c'est chose faite. Si, comme le souligne le président de la CSMF, le Dr Maffioli dans l'entretien qu'il nous a accordé, « tout n'est pas réglé dans le détail », les sept organisations sont parvenues à un accord sur de grandes orientations politiques et conventionnelles. Il s'agit dans les grandes lignes de maintenir un système à la française qui concilie exercice libéral et financement socialisé, de rendre leur pouvoir aux caisses d'assurance-maladie et de mettre en place dans le cadre d'une convention unique une maîtrise médicalisée des dépenses dont les modalités seront précisées vendredi. En échange, les médecins demandent que leur acte soit justement rémunéré et les représentants des salariés que la consultation soit mieux remboursée.
Il leur reste désormais à convaincre les pouvoirs publics, qui ont engagé une concertation sur ce sujet au mois de janvier, qu'ils détiennent la solution pour l'avenir. Le président de la CSMF demande d'ailleurs à la ministre de l'Emploi et de la solidarité, Elisabeth Guigou, d'ouvrir une discussions sur la base de leurs propositions. L'exercice sera d'autant plus délicat que la CFDT, qui préside actuellement la CNAM avec le soutien du patronat, n'est pas signataire de l'accord du G7 et a engagé pour sa part une réflexion avec deux autres syndicats de médecins, MG-France et l'Union collégiale des chirurgiens et spécialistes français (UCCSF) et plusieurs autres syndicats de professionnels de santé. Quant au Medef, il semble avoir provisoirement renoncé à ouvrir le chantier de l'assurance-maladie, en attendant probablement de voir comment tournent les événements.
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