LE RAPPORT SUR L'AVENIR de l'assurance-maladie a été adopté à l'unanimité par les 53 membres du Haut Conseil ; son diagnostic est également partagé dans les grandes lignes par les syndicats de médecins libéraux.
Pour le Dr Pierre Costes, président de MG-France, la méthode de concertation était la bonne : « Pour un problème aussi grave que celui de l'assurance-maladie, il était judicieux de rassembler les couples infernaux que sont salariat et patronat, assurances privées et mutuelles, caisses et services de l'Etat, hôpital et ville, droite et gauche... »
Le Dr Michel Chassang estime qu'une étape est franchie avec l'adoption du rapport du Haut Conseil. Le président de la Csmf se félicite de « l'abandon de la notion de médecine comptable » et prend note de « la volonté de responsabiliser tous les acteurs, y compris les assurés ».
Devant le « manque de bras » qui attend les professions médicales dans les années à venir, ville et hôpital devront renforcer leur complémentarité tout en se recentrant sur leur fonction première, insiste de son côté le président de MG-France. « On ne peut pas demander à la médecine de ville d'assurer la prise en charge des urgences 24 h/24, ni à l'hôpital de s'occuper des soins ambulatoires. » Le Dr Chassang regrette pour sa part « le déséquilibre entre les mesures détaillées proposées pour la médecine de ville et celles discrètes destinées à l'hôpital », qui représente 50 % du coût du systèmes de soins.
Si le Dr Costes est favorable à l'évaluation des pratiques professionnelles, il est en revanche farouchement opposé, comme le Dr Chassang, à ce que l'on touche à la liberté d'installation des médecins. « Il ne doit pas y avoir une deuxième sélection après le numerus clausus », clame-t-il.
Pour le Dr Dinorino Cabrera, président du syndicat des médecins libéraux (SML), « les médecins sont prêts à s'engager en termes d'optimisation de la dépense, de recherche d'efficience, d'actualisation des connaissances, d'évaluation des pratiques, mais ils attendent que les pouvoirs publics leur donnent les moyens de conclure des accords en partenariat avec un financement adapté ».
Après le diagnostic viendra le temps du traitement. « Les divergences resurgiront dès que les propositions concrètes seront abordées », prédit le Dr Cabrera. Même analyse à la Fédération des médecins de France (FMF), dont le président, le Dr Jean-Claude Régi, résume la situation par un « tout reste à faire ».
ASSURANCE-MALADIE
Les syndicats de médecins libéraux dans l'expectative
Publié le 01/02/2004
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> CHRISTOPHE GATTUSO
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7468
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