Le Dr François Pinabel (Hôpital Pitié Salpêtrière, Paris) a indiqué que les surdoués dont le QI est par définition supérieur à 130 étaient au nombre de 200 000 soit 2,28 % de la population des 6-16 ans. Peu d’études existent chez l’adulte malgré de très nombreuses données. Le développement intellectuel du surdoué se caractérise par une dyssynchonie, certaines aptitudes progressant vite au détriment d’autres. Il peut aussi exister une inhibition intellectuelle, l’enfant se force à devenir hyperadapté pour faire comme les autres. Il s’ensuit résignation et insatisfaction sur « un trépied métacognitif d’inhibition-apathie-anxiété » avec un rapport difficile à l’autorité et des troubles du sommeil.
Nikoleta Kostogianni (Laboratoire IPSé, UFR SPSE, université de Paris-X Nanterre) a souligné que les surdoués formaient un groupe hétérogène en terme d’ajustement socio-affectif. Pour l’estime de soi, le débat n’est pas tranché car il existe une interaction entre l’estime de soi et la conscience de soi. « L’estime de soi scolaire est bonne tandis que la vie sociale l’est moins. Ils se sentent différents manquent d’amis et ont d’autres centres d’intérêts. Le conformisme peut mener à l’échec scolaire dans le secondaire » a indiqué le Dr Pinabel. Ils peuvent aussi être perçus comme des enfants hyperactifs mais il s’agit davantage d’opposition argumentée et d’autostimulation sensorielle que de TDAH secondaire. De même, les surdoués sont très différents des syndromes d’Asperger où le fonctionnement social est perturbé. « Il n’y a pas de psychopathologie du surdoué » a conclu le spécialiste.
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