AU QUOTIDIEN, la médecine hospitalière pratiquée en Chine s'apparente de plus en plus à celle des hôpitaux français, avec quelques spécificités locales.
- Le rythme : les journées de travail, qui commencent vers 8 heures et se terminent vers 16 h 30, et l'organisation suivent un rythme plutôt anglo-saxon, avec déjeuner vers midi, dans le service (il n'y a généralement pas d'économat ou de cantine permettant de retrouver d'autres collègues). Notez une habitude qui pourrait inspirer la France : les photos et les parcours des chefs de service sont affichés à l'entrée, et, souvent, à l'étage, on trouve les photos des différents praticiens.
- La gestion de l'affluence et des files d'attente : à l'hôpital Tong Zhi, pour accéder aux services dans la nouvelle tour, il faut compter vingt minutes, et ce malgré les six ascenseurs. Le colloque singulier est largement pluriel : plusieurs patients avec leurs accompagnants se bousculent derrière le bureau du médecin.
- Les pathologies rencontrées sont de plus en plus similaires aux nôtres, avec cependant beaucoup de traumatologie (accidents de la voie publique, accidents de travail...), d'infectiologie et d'allergologie.
- Le réflexe perfusion : une consultation se termine par la mise en route du traitement, qui est administré par perfusion dans deux cas sur trois (effet placebo, coût moindre...). L'antibiothérapie est prescrite en excès et figure dans environ une prescription sur deux.
- Le poids de l'administratif : pour chaque acte en consultation externe, il faut d'abord régler (et donc refaire la queue) avant d'exécuter l'examen. Et, en Chine, la monétique n'en est encore qu'à ses balbutiements.
- Un grand respect envers le « patron mandarin » (les carrières sont très compétitives). Le salaire des professeurs tourne autour de 4 000 yuans (environ 600 euros) par mois, auxquels s'ajoutent souvent différents avantages (logement, retraite, prime, etc.). Un praticien commence autour de 2 500 yuans.
- La faible mobilité des professionnels : il est encore difficile sur le plan administratif de changer d'hôpital ou de région. Le sex ratio est respecté, comme dans l'ex-Union soviétique, mais les professeurs sont généralement des hommes.
- L'ouverture concernant les échanges internationaux de tous types (recherche, stages...) est maximale, pour une dizaine d'années au moins. Ceux qui cherchent une coopération dans le domaine de l'allergologie peuvent contacter l'auteur de cet article*.
Les spécificités de la médecine hospitalière
Publié le 29/01/2004
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7467
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