L’Umespe (Union nationale des médecins spécialistes confédérés), la composante spécialiste de la Csmf (Confédération des syndicats médicaux français) tape à son tour du poing sur la table. Pour son président, le Dr Jean-François Rey, les chiffres montrent qu’en 2005 les spécialistes, comme l’ensemble des médecins, ont respecté leurs engagements de maîtrise médicalisée : «Certes, on n’en est pas aux 998 millions d’euros prévus, mais largement à 722 millions. De plus, il y a 100 millions d’euros d’économies qui n’ont pas été réalisées par les consultations externes des hôpitaux et qui ne nous sont donc pas imputables. Si on ajoute à cela le fait que les caisses ont fait 120 millions d’euros d’économies sur notre dos avec la Ccam (classification commune des actes médicaux), je conclus que, pour nous, le compte est bon».
Si bien qu’à tout le moins le Dr Rey estime que l’accord conventionnel sur la majoration de coordination de 1 euro, normalement applicable au 1er janvier 2006, «doit être mis en place immédiatement. Je ne comprendrais pas le moindre retard supplémentaire».
Même agacement du Dr Rey vis-à-vis du parcours de soins : «Il a été mis en place de telle manière que certaines spécialités ont perdu de 1 à 4% de leurs revenus. Il est impératif de leur trouver des compensations.» Une compensation qui, dans son esprit, pourrait prendre la forme de la mise en place de la réforme des consultations, prévue par la convention, mais toujours à l’état de projet.
Sur le parcours de soins, le Dr Rey n’est guère plus tendre : «Les patients sont désorientés, idem pour les médecins. L’assurance-maladie doit mettre en place une campagne de communication qui explique le rôle du médecin consultant et du médecin correspondant. »
Quant aux réunions avec l’assurance-maladie, Jean-François Rey estime qu’elles «ne vont pas dans le bon sens: les médecins, et notamment les spécialistes, ont fait beaucoup d’efforts. Il n’est plus question d’en faire d’autres sans un geste préalable de l’assurance-maladie».
Pour le Dr Rey, «les hommes politiques doivent comprendre que si la réforme de l’assurance-maladie tombe à l’eau, il va y avoir un gros problème aux prochaines élections». Sans préciser s’il parlait des échéances nationales de 2007 ou des élections aux Urml (unions régionales des médecins libéraux) de 2006.
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