« Choses vues »
Un formidable spectacle d'une délicatesse enchantée qui s'appuie sur la correspondance d'Eric Satie. Conçu et réalisé par Jean-Luc Tardieu, il s'agit d'une circulation de paroles entre un narrateur (Bernard Dhéran), un pianiste (Michel Runtz) et un comédien qui incarne Erik Satie et lit
les lettres que le musicien passa sa vie à envoyer ici et là à des interlocuteurs qui ne méritaient pas toujours ses emportements de poète facétieux. Ce comédien, c'est un Jean-Paul Farré sensible, transparent à force de souffrir, car il souffre ce gentil compositeur qui ne comprend pas que le monde ne soit pas aussi beau que sa musique... Bernard Dhéran possède la belle présence des comédiens dont l'art est
depuis longtemps d'une sûreté magnifique ; le doigté de Michel Runtz est léger et Farré bouleverse comme bouleversent les peurs et les déceptions de Satie. Un très beau moment de théâtre, délicat et fin.
Gaîté-Montparnasse, à 20 h du mardi au samedi et en matinée le dimanche à 15 h. Durée : 1 h 15 sans entracte. Tout l'été. (01.43.22.16.18).
« La Locandiera »
Chez Attilo Maggiulli à la Comédie Italienne, une version délicieuse, simple, colorée, de la superbe comédie de Goldoni. C'est Hélène Lestrade
qui incarne la belle aubergiste qui fait tourner la tête du Chevalier qui ne veut rien connaître des femmes. Mais il sera puni et Mirandoline épousera l'homme simple que lui avait promis son père. Amère conclusion que Maggiulli qui connaît la leçon de Visconti laisse sourdre peu à peu, mine de rien. Un bonheur de spectacle, frais et fin à la fois. Trois sous de
production mais beaucoup de talent, d'intelligence.
Comédie Italienne, à 20 h 30 du mardi au samedi. Durée : 1h15 sans entracte. Tout l'été (01.43.21.22.22).
« 1,2,3, sardines »
Une comédie mise en scène par Jean-Luc Moreau et écrite par Sylvie Audcœur, David Basant, Olivier Yéni. Un comédie qui met en boîte le couple, la jeunesse du jour. Une comédie qui est interprétée par de jeunes acteurs - et Sylvie Audcœur est de la partie, évidemment -, de jeunes comédiens plein d'allant et de verve qui savent que l'intrigue est un peu fantaisiste et n'a pas une rigueur de tragédie ! Mais on est là pour s'amuser sans arrière-pensée.
Théâtre Fontaine, à 21 h du mardi au samedi. Durée : 1 h 30 sans entracte. Tout l'été jusqu'au 17 septembre (01.48.74.74.40).
« Les mots et la chose »
Une heure un peu coquine en compagnie de la très belle et sensuelle Marie-Sophie L. et Jean-Claude Carrière qui n'oublie pas qu'il a été
comédien dans les films de Luis Bunuel, notamment et qui a écrit ce divertissement érotique qui s'enchante des invention du vocabulaire :
les mots sont parfois plus enivrants que la chose. Il joue les professeurs sérieux, elle compose une élève très désireuse d'apprendre. C'est mis en scène avec tact par Daniel Bedos. Les interprètes
s'amusent. C'est bref, enlevé, drôle très souvent. Libertin et enchanteur.
Gaîté-Montparnasse à 20 h du mardi au samedi, en matinée à 17 h le dimanche. Durée : 1 1 5. Tout l'été. (01.43.22.16.18).
« Ta Bouche »
L'opérette délicieuse de Maurice Yvain, avec ses dialogues d'Yves Mirande et ses lyrics de Albert Willemetz, cette opérette revivifiée par la grâce d'un metteur en scène très inventif, Stéphan Druet et d'une direction musicale très enlevée de Benjamin Lévy, est l'une des plus jolies productions de la saison. C'est la compagnie des Brigands qui lui donne son alacrité, sa merveilleuse vivacité. C'est enlevé, très bien joué, d'une drôlerie formidable. C'est sans doute le meilleur spectacle que vous pouvez voir ces temps-ci à Paris. Triopmphe et prolongation. Ne ratez pas cette opérette qui n'a pas pris une ride. Ou dont les rides font le charme ! Parce c'est ce qu'il y a de délicieusement désuet en
tout cela qui nous grise !
Théâtre de la Madeleine, à 20 h 30 du mardi au samedi, en matinée le dimanche à 15 h 30. Prix spéciaux pour les moins de 26 ans. Jusqu'au 30 juillet. Durée : 2 h 20 avec entracte. (01.42.65.07.09).
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