Le Professeur Régis Aubry, coordinateur du programme national de développement des soins palliatifs et Président de l’Observatoire national de la fin de vie, a remis lundi matin au Président de la République un rapport sur l’état des lieux des soins palliatifs. « Ce rapport permettra de faire un point d'étape sur le programme 2008-2012 de développement des soins palliatifs, a commenté la présidence dans un communiqué. S'inscrivant dans le sillage de la loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie dite loi Léonetti de 2005, le programme 2008-2012 de développement des soins palliatifs, voulu par le président de la République, vise à rendre effectif, sur tout le territoire et pour tous les malades en fin de vie qui le souhaitent, l'accès aux soins palliatifs ». L'ensemble des régions dispose désormais d'au moins une unité de soins palliatifs (USP), portant leur nombre à 107, pour un total de 1 176 lits. À l’exception de Rennes, tous les CHU comptent désormais une USP, conçue pour prendre en charge les situations les plus complexes. Mais leur répartition « reste relativement inégale, deux tiers des unités étant concentrées dans cinq régions (PACA, Rhône-Alpes, Bretagne, Nord-pas-de-Calais et Ile-de-France) » pointe le rapport.
À l’inverse, des régions comme les Pays-de-la-Loire, le Poitou-Charentes ou la Bourgogne apparaissent « manifestement sous-dotées ». « La réduction des inégalités territoriales devra constituer une priorité du programme pour les deux ans à venir » recommande le rapport, pointant aussi un déficit de personnels qui ne permet pas de mener les missions d'une USP. Il demande par ailleurs de développer des « unités plus proches du domicile des patients ». Quant aux lits identifiés de soins palliatifs, ils sont passés de 2 000 unités en 2008 à 4 800 en 2010. Mais là encore, l'offre est inégalement répartie. Parmi les défis des années à venir, le rapport cite aussi « la diffusion de la démarche palliative » dans les établissements dédiés à l'accueil des personnes âgées et handicapées et pour les soins à domicile.
Lire le rapport en cliquant ICI.
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