GRÂCE AU REGISTRE national des leucémies et lymphomes de l’enfant, tous les cas de leucémies aiguës, diagnostiqués de 1990 à 1998 dans un rayon de 20 km autour des 29 sites nucléaires français (y compris La Hague), ont pu être recensés. C’est ainsi la première étude systématique de l’incidence des leucémies de l’enfant autour des installations nucléaires de la métropole qui peut être présentée aujourd’hui dans le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire ».
Au total, ce sont 670 leucémies d’enfants de moins de 15 ans qui ont été enregistrées dans ces zones entre le 1er janvier 1990 et le 31 décembre 1998. Le Registre des leucémies a aussi permis d’estimer le nombre de cas attendus en fonction de la population des mêmes tranches d’âge. Et la comparaison est rassurante. Chez les 0-4 ans, 388,56 leucémies sont attendues, 365 observées. Chez les 5-9 ans, c’est encore plus parlant : 210,52 attendues, 182 observées. Chez les 10-14 ans, enfin, 130 cas attendus, 123 observés.
Les auteurs (Inserm et Institut de radioprotection et de protection nucléaire) ont fait les mêmes comparaisons en fonction de la distance, de la puissance électrique du site et de son année de mise en service. Et quelle que soit la classe d’âge, le rapport cas observés/cas attendus ne diminue pas avec la distance.
L’étude confirme donc la majorité des études récentes sur le sujet, qui n’avaient pas relevé d’excès d’incidence de leucémies de l’enfant autour des centrales et des sites nucléaires.
> R. C.
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