Qui a dit qu’il faisait toujours beau aux Seychelles ? Dans l’imaginaire collectif, la destination demeure la quête d’un paradis toujours ensoleillé incarné par la traditionnelle carte postale idyllique des blocs de rochers en granit rose. Masses imposantes abritant de sublimes criques de sable blanc, ombragées par d’ imposants cocotiers qui semblent taquiner les camaieux de vert et de bleu de l’Océan indien. Aiguemarine ou lapiz lazuli scintillent sous les rais de lumière, même quand il pleut ! Qui n’a pas rêvé un jour de s’exiler dans cette fameuse Anse de la source d’Argent ? Image idyllique si caractéristique de l’île de La Digue, la plus connue parmi les quelque 115 îles de l’archipel seychellois. L’incarnation du paradis sur terre ! Et un paradis sous-marin aussi ! Paradis pour les plongeurs, choisi par le Commandant Cousteau pour le tournage du Monde du Silence. Mais nul besoin d’être un plongeur aguerri pour taquiner les plus beaux poissons, les amateurs de snorkelling seront à la fête sur n’importe quelle plage protégée par une barrière de corail.
Vu du ciel, c’est un formidable spectacle de granit rose et de corail…enserrant des forêts d’un vert flamboyant. Par la mer, on découvre des mouillages tous plus enchanteurs. Cachés sous la végétation luxuriante se laissent deviner les plus secrets hôtels du monde. Magique et onirique. Tout comme le nom des îles qui sont à eux seuls déjà une invitation au voyage : Silhouette, Curieuse, l’Ile Cachée, l’Ile Sèche… Mais aussi Cousin, Cousine, Grande sœur , Petite sœur ou encore moins prosaïque l’île aux Rats, l’Ile aux fous, l’île souris, l’une est même baptisée Anonyme ! Tant de noms qui évoquent le passage des français dans ce coin de l’Océan indien. Ce sont dailleurs, les colons français qui leur donneront leur nom en hommage à Jean Moreau de Séchelles, contrôleur des finances de Louis XV. En 1814, les îles passeront sous l’égide de la couronne britannique. Elles deviendront indépendantes en 1976. Petit raccourci d’histoire que l’on célèbre aux Seychelles au mois de juin. C’est le mois des commémorations : Libération (le 5 juin), Fête nationale (18 juin), Fête de l’Indépendance (29 juin) mais aussi la Fête Dieu (10 juin).
Influence française et anglosaxonne majeure pour ce pays de melting pot où se côtoient européens, africains, indiens et chinois qui s’adressent à vous dans ce langage « zoli zoli » si imagé qu’est le créole. C’est à Mahé, la plus grande des îles que vous aurez votre premier contact avec cette âme créole. A Victoria, la réplique de Big Ben s’affiche fièrement au centre de cette capitale de poche. La ville est minuscule mais on se repère toujours grâce à ce symbole. Ici, toutes les traditions et religions font bon ménage. Au fil de la promenade, l’œil ne manquera pas d’être attiré par la désuète architecture coloniale des maisons sur Independance Avenue et le temple indou de Benezet Street. Après cette courte halte, juste le temps de faire quelques emplettes d’épices au petit marché avant de partir à la découverte des « montagnes » de l’île. Attention si les distances sont courtes sur la carte, les routes sont sinueuses ! Ce qui ajoute au charme du voyage avec de spectaculaires vues plongeantes sur des criques insoupçonnées! On ira d’anse en anse (Intendance, petite Anse, Anse Soeil) biensûr mais on ne manquera pas de s’arrêter dans le parc du Morne Seychellois ou au Jardin du Roi. Ravissant musée dans une belle créole où la légende veut que l’héritier du roi ait vécu caché dans ce petit paradis. Mais un séjour aux Seychelles ne serait pas complet sans une visite de la fameuse Vallée de Mai qui se trouve sur l’île voisine de Praslin que l’on rejoindra en ferry ou par petit avion. Classée au Patrimoine mondial de l’Unesco, cette forêt de palmiers est exceptionnelle. C’est dans cet univers végétal que l’on trouve le coco de mer. Ses formes si éloquentes lui valent d’être baptisé cocofesse. Toujours le sens de la formule…c’est ici aussi qu’est née la jolie expression « culcul la prasline ».
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