« S E connaître et échanger des informations », mais aussi peser d'un nouveau poids pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur l'exclusion : c'est l'objet de la toute récente Fédération nationale des SAMU sociaux, constituée par le SAMU social de Paris et la Croix-Rouge française (« le Quotidien » du 10 avril). Il existe en France 58 SAMU sociaux, dont 42 organisés dans le cadre de délégations territoriales de la Croix-Rouge française. Leur mission principale est « d'aller à la rencontre des personnes en détresse sociale pour leur proposer une aide d'urgence ».
Selon le président et fondateur du SAMU social de Paris, le Dr Xavier Emmanuelli, le SAMU social doit devenir « une véritable force d'interpellation ». « Le problème des psychotiques - entre autres - dans la rue n'est pas résolu. Alors, interpeller les pouvoirs publics, c'est leur dire : qu'est-ce que vous faites ? », explique le Dr Emmanuelli. « Il ne s'agit pas d'être agressif, souligne, pour sa part, le président de la Croix-Rouge, le Pr Marc Gentilini. Nous voulons attirer l'attention. Certains SAMU de province sont dans une situation financière dramatique. » Le trésorier de la fédération des SAMU, Alain Boisson, également président du SAMU social de l'aire toulonnaise, s'est voulu très clair sur ses revendications : « Je dispose d'un budget de 2 millions de francs qui m'est accordé par la DDASS (direction départementale des Affaires sanitaires et sociales) . Néanmoins, j'ai le sentiment de faire la manche à la sortie de la DDASS, sans jamais vraiment savoir avec combien je vais repartir. »
Désormais, ne pourront s'appeler « SAMU social » que les organisations acceptant de se fédérer pour un coût de 150 francs par an.
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