Il ne fait pas bon être femme dans le monde du travail, souligne une enquête de l'Institut national de la statistique et des études économiques* sur les inégalités des salaires féminin et masculin. Pour les débutants, l'écart brut de rémunération mensuelle s'est accru chez les nouvelles générations. De 14,7 % en faveur des hommes à la fin des années 1970, la différence est passée à 22,2 % au début de la décennie 90. Toutefois, avec les emplois à temps complet le différentiel est de 9 %. Globalement, le phénomène semble lié au boom féminin sur le travail à temps partiel. Celui-ci concerne 35,2 % des premiers emplois des Françaises (17,7 % chez les hommes) en 1990, au lieu de 11,5 % en 1975. Et quand bien même un homme et une femme ont une activité comparable en début de carrière, la femme perçoit un salaire plus faible, de l'ordre de 8,5 %.
Dans tous les cas, pour des hommes et des femmes débutant à temps partiel, l'écart se creuse légèrement parmi les nouvelles générations. Il progresse au bout de 5 ans de 12,2 % à 29,7 %. A l'inverse, chez ceux qui entrent sur le marché du travail à temps complet, les différences se réduisent en cours de carrière d'une génération à une autre, quelle que soit l'activité professionnelle.
« INSEE Première », n° 801, août 2001.
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