Plusieurs milliers de personnes ont manifesté pour une meilleure reconnaissance des sages-femmes ce jeudi à Paris, à l’appel d’une intersyndicale de la profession et de collectifs d’usagers.
Les manifestants (2 900 selon la police, 5 000 à 6 000 selon les organisateurs) ont défilé de Port-Royal aux Invalides derrière une grande banderole proclamant « Une femme, une sage-femme ». « Non aux usines à bébés », « Cigogne oui, pigeon non », a scandé la foule, qui a aussi ironisé sur les rumeurs de grossesse concernant Carla Bruni, l’épouse du chef de l’État, en chantant : « Carlita, quand t’accoucheras, soit forte, les sages-femmes, elles ne seront plus là. »
Les sages-femmes (23 870 exercent en France), dont le mouvement était soutenu par le conseil de l’Ordre de la profession, réclament une autonomie de leur formation initiale au sein de l’Université, comme les médecins et les dentistes. Elles souhaitent aussi une évolution de leur statut avec la reconnaissance de leur niveau d’étude (Bac +5) ainsi qu’une revalorisation de leur salaire et des cotations de leurs actes médicaux (« le Quotidien » du 9 mai).
Le Syndicat national des gynécologues obstétriciens (SYNGOF) appelle pour sa part à la « vigilance » sur la sécurité de l’accouchement, dont il estime que les sages-femmes ne peuvent l’« assumer seules ». Le SYNGOF met en garde contre toute tentation d’« un assouplissement des procédures que notre pays a mis de longues années à faire vivre pour garantir à toutes les femmes et tous les nouveau-nés une sécurité constante ».
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature