L E revenu de l'activité libérale des médecins a augmenté de 4,3 % en moyenne en 1998, soit une progression de 3,6 % en francs constants, indique une étude (1) de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) portant sur les revenus d'activité non salariée jusqu'en 1998.
Des chiffres qui reprennent, pour l'essentiel, ceux déjà publiés par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité au mois de novembre dernier (« le Quotidien » du 20 novembre).
En raison de l'augmentation du tarif de la consultation, passé de 110 à 115 francs cette année-là, le revenu des médecins généralistes a augmenté davantage (+ 4,8 %) que celui des spécialistes (+ 3,8 %), à l'exception de celui des anesthésistes, des radiologues et des cardiologues dont les revenus ont progressé de manière plus sensible.
Les évolutions sur dix ans selon les spécialités
Le revenu moyen net de charges professionnelles variait donc, selon les disciplines, de 310 000 francs pour les pédiatres à 1 million de francs pour les cardiologues. L'étude rappelle toutefois que l'évolution des revenus libéraux des médecins a énormément fluctué au cours des dix dernières années.
Si leur revenu a progressé en moyenne de 2,7 % par an depuis 1991, il a enregistré une diminution en 1994 et 1996 et de fortes croissances en 1992, 1995 et 1998.
Par ailleurs, les évolutions sur dix ans sont très différentes selon les spécialités, allant de 0,7 % par an en moyenne pour les chirurgiens orthopédiques à 5,5 % pour les radiologues. L'augmentation des prix à la consommation ayant été en moyenne de 1,8 % par an, il en a résulté, selon cette étude, une diminution du revenu libéral des chirurgiens, des dermatologues et des ORL et une stagnation du revenu réel des gynécologues.
(1) Les revenus d'activité non salariée jusqu'en 1998. Synthèses n° 48 INSEE. 18, bd Adophe-Pinard, 75675 Paris, Cedex 14. Tél. 01.41.17.50.50.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature