LORS DE la présentation des résultats de sa première campagne d'inspections menée en 2004, la Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (Drire) de Rhône-Alpes a souligné le danger lié à l'usage du nucléaire dans le milieu médical.
Au cours de l'année écoulée, 44 inspections d'installations de radiothérapie et de radiologie ont permis d'observer que les opérateurs avaient une « connaissance imparfaite des réglementations ». La Drire a également constaté une certaine ignorance des risques encourus, notamment par les patients, lors de leur exposition à des rayonnements. Le grand public considère généralement que, « en médecine, le nucléaire sert à soigner, donc c'est bien », a résumé Stéphane Calpena, responsable adjoint de la Division de la sûreté nucléaire et de la radioprotection (Dsnr).
La Drire a souligné le manque de personnel et de moyens des services hospitaliers de radiothérapie, qui entraîne parfois des incidents. La France manque notamment de radiophysiciens, ce qui contraint les personnels à des horaires et à des cadences très intenses, qui ne favorisent pas le respect des normes de sécurité. En mai, des inspections avaient ainsi été menées dans l'ensemble des services de radiothérapie du CHU de Grenoble à la suite d'un incident d'irradiation thérapeutique survenu en 2003 à l'hôpital, au cours duquel un patient avait reçu une dose supérieure d'environ 20 % à celle initialement prévue pour son traitement. Toutefois, en règle générale, ces incidents ne sont pas déclarés aux autorités compétentes. En outre, le secret médical pourrait être opposé à une obligation de déclaration, a expliqué Stéphane Calpena.
La Dsnr recommande d'éviter le recours trop systématique à des examens radiologiques et à des scanners, qui sont des sources d'exposition excessive des patients et des opérateurs. « Un agent EDF (dans une centrale nucléaire, ndlr) prend moins de risque qu'un radiologue, en fonctionnement normal » des installations, a assuré Stéphane Calpena. Les Drire de Rhône-Alpes et de Basse-Normandie sont, depuis 2002, des régions pilotes dans le domaine des inspections de radioprotection « de proximité », lesquelles devraient être généralisées en France dans les années à venir.
Nucléaire médical
Les réglementations sont peu connues
Publié le 12/09/2005
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> S. H.
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7799
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