La perte d'autonomie liée à l'hospitalisation est en partie « évitable si on adapte les soins et l'environnement hospitaliers aux besoins spécifiques des patients âgés », estime la Haute Autorité de santé (HAS) qui vient de publier des recommandations, élaborées en collaboration avec le Conseil national des professionnels de gériatrie (CNPG). L'objectif, aider les équipes hospitalières à mieux s'organiser en vue de répondre aux besoins spécifiques des patients âgés hospitalisés. Un second volet, plus spécifique, vise l'amélioration de la prise en charge des personnes âgées hospitalisées pour une fracture de la hanche. La Haute Autorité souhaite ainsi « aider les établissements à s'organiser et les professionnels à adapter leurs pratiques pour diminuer la perte d'autonomie des personnes âgées hospitalisées. »
La HAS préconise la mise en place de différentes actions dans les services hospitaliers recevant des personnes âgées. Il s'agit de dépister, de prévenir, suivre et de traiter les 6 causes principales de dépendance iatrogène liée à l'hospitalisation : le syndrome d'immobilisation, la confusion aiguë, la dénutrition, les chutes, l'incontinence urinaire de novo et les effets indésirables des médicaments. La HAS recommande de favoriser la mobilité du patient, éviter les périodes de jeûne injustifiées, réévaluer l'utilité des différents traitements médicamenteux… des actions simples qui « remettent parfois en cause des pratiques réalisées en routine, et nécessitent d'accompagner le personnel dans un changement des pratiques à tous les niveaux de l'organisation hospitalière administrative, médicale et paramédicale », note la HAS.
Un second document a été réalisé avec la SOFCOT et la SFGG, à partir d'une analyse du parcours de soins de la personne âgée victime d'une fracture de la hanche, depuis le service des urgences jusqu'à son retour à domicile. Les recommandations visent à réduire le délai opératoire à moins de 48 heures, ce délai constituant l'un des principaux facteurs de surmortalité. La HAS recommande aussi une mobilisation et une rééducation précoces, poursuivies à domicile, et la prévention d'une seconde fracture de la hanche par un traitement de l'ostéoporose et des actions d'amélioration pour réduire les risques de chute.
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