Le laboratoire public japonais Riken a définitivement stoppé les recherches sur les cellules STAP, ce qui met un point final au scandale qui secoue cet organisme de recherche et une partie des laboratoires de l’archipel depuis près d’un an. Les supposées cellules dites STAP, l’acronyme de stimulus-triggered acquisition of pluripotency (acquisition de la pluripotence par stimulus) étaient une invention de la chercheuse Haruko Obokata. La scientifique a décrit dans deux articles parus dans « Nature » la manière de produire ces cellules pluripotentes grâce à un procédé simple reposant sur une exposition à un mélange acide. Présenté comme une avancée révolutionnaire pour le développement de la médecine régénérative, cette technique a rapidement été contestée par des collègues d’Haruko Obokata, ce qui a débouché sur l’assemblage d’une commission d’enquête par l’institut Riken et un retrait des deux articles parus dans « Nature ».
Bien que la commission d’enquête ait conclu qu’Haruko Obokata avait bien mêlé des images issues d’expériences différentes et utilisé des données antérieures, la chercheuse continuait à plaider pour l’existence des cellules STAP. Une autre équipe menée par le Dr Shinichi Aizawa a tenté de reproduire les résultats d’Obokata, sans succès. C’est ce qui a motivé l’arrêt définitif des travaux annoncé vendredi matin lors d’une conférence de presse.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature