L'UMESPE, la branche spécialiste de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) interpelle le ministre de la Santé par courrier au sujet de la menace de disparition des 46 réanimations médicales du secteur privé.
Selon l'UMESPE et l'Association des réanimateurs médicaux du secteur privé, ces services de réanimation « assurent actuellement la prise en charge de 26 000 patients par an, dont la moitié nécessite une assistance respiratoire », et sont « indispensables pour le fonctionnement des unités d'urgences des établissements de soins privés (UPATOU) ».
Les médecins spécialistes libéraux qui assurent la permanence des soins (anesthésistes-réanimateurs, cardiologues, pneumologues, néphrologues...) pour les réanimations médicales des UPATOU « risquent de se désinvestir », explique le Dr Jean-François Rey, président de l'UMESPE. En effet, ils ne touchent actuellement aucune rémunération pour leurs gardes sur place imposées par le décret d'avril 2002 réglementant les services de réanimation. « Les seuls honoraires actuels (K50 ou 96 euros par jour et par patient et par 24 heures) n'assurent pas une pérennité financière suffisante pour les médecins réanimateurs », précisent l'UMESPE et l'Association des réanimateurs médicaux du secteur privé. Ces spécialistes libéraux revendiquent pour leurs gardes sur place un forfait de 228,68 euros, équivalent à la majoration appliquée aux obstétriciens et aux anesthésistes-réanimateurs dans les maternités, les nuits, dimanches et jours fériés (depuis l'arrêté du 27 décembre 2001 lié au plan périnatalité).
L'extension de cette majoration à tous les spécialistes des réanimations médicales du secteur privé coûterait « 5 millions d'euros par an », indique le Dr Rey. Il estime que cette enveloppe supplémentaire « reste minime alors qu'il s'agit d'un vrai problème de santé publique ». L'UMESPE et les représentants des réanimateurs médicaux « demandent au ministre de la Santé d'intervenir pour qu'une prise en charge financière immédiate soit instituée et que cette problématique s'inscrive d'une manière spécifique dans le plan Hôpital 2007 ».
Dans l'attente d'un rendez-vous au cabinet de Jean-François Mattei, l'Association des réanimateurs médicaux du secteur privé peaufinera un dossier technique justifiant ses revendications à l'occasion de son assemblée générale, réunie samedi prochain à Marseille.
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