Le mouvement de grève des gardes des généralistes continue à provoquer de nombreuses réactions dans le monde syndical, politique et médical généralement favorable ou, à tout le moins, compréhensif, au mécontentement des médecins.
La CFTC « se félicite » de ce que le président de la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM) « choisisse enfin la voie de la négociation » avec les professionnels de santé et demande « que l'acte médical personnalisé prévale sur les consultations minutées et qu'il soit rémunéré en conséquence ». FO demande la revalorisation immédiate des consultations et des visites des généralistes et la dénonciation de l'actuelle convention médicale.
Du côté des responsables politiques, Pierre Morange, secrétaire national du RPR chargé de la santé, estime que « la maladie qui ronge actuellement le corps des professions de santé a une cause évidente : l'immobilisme maladif du gouvernement Jospin en matière de santé ».
Le premier secrétaire du PS, François Hollande, estime lui qu' « il faut rémunérer, peut-être forfaitairement », certains types d'intervention des médecins. Sur France 2, François Hollande a précisé qu'il souhaitait une « prise en considération de tout ce qui fait le traitement en urgence, ou en difficulté, pour un certain nombre de patients, ou dans des quartiers pas toujours faciles » où les médecins doivent intervenir.
Dans le monde de la santé, SOS-Médecins France a réitéré sa menace de rejoindre le mouvement. L'association estime que « le gouvernement, en n'accédant pas aux revendications des médecins libéraux, d'autant plus légitimes qu'elles sont modestes au regard de leur responsabilité et du travail qu'ils accomplissent, prend donc un risque lourd de conséquences ».
L'Association des médecins urgentistes hospitaliers de France (AMUHF) estime que la grève des gardes des généralistes a augmenté de 20 % en moyenne l'activité des services d'urgence des hôpitaux publics et gonflé de 20 à 200 % le volume des appels au SAMU. Tout en rappelant que l'urgence hospitalière fonctionne « avec peu de moyens », l'AMUHF lance un cri d'alarme : « Nous ne tiendrons pas longtemps ! », et reproche au gouvernement son « absence totale de dialogue social ».
Enfin, l'Intersyndicat national des internes des hôpitaux des villes de faculté (ISNIH) a apporté un soutien sans réserve à la grève des généralistes libéraux.
LA poursuite de la grève des gardes
Les réactions à la grève
Publié le 06/01/2002
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K. P.
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7038
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