Par voie intraveineuse ou sous-cutanée

Les réactions d'hypersensibilité aux héparines

Publié le 21/04/2004

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- Expression cutanée.
D'expression cutanée, les réactions apparaissent selon le mécanisme inacriminé entre quelques heures à quelques jours après l'injection. Un bilan allergologique s'impose afin de trouver la molécule incriminée et les moyens thérapeutiques à mettre en œuvre.
- Les nécroses cutanées.
Décrite depuis 1973, la nécrose cutanée au point d'injection est induite par des héparines non fractionnées ou de bas poids moléculaire. Elle apparaît dans les deux à quinze jours après l'injection. Elle peut aussi se développer à distance sur les membres supérieurs, inférieurs, les mains et le visage. Son mécanisme reste méconnu.
- Les thrombopénies.
Habituellement, ces troubles apparaissent dans la première à la troisième semaine de traitement par héparine avec apparition d'hématome et de lésions purpuriques. Ce risque atteint 3 % dans les populations à risque. Leur diagnostic repose sur des tests biologiques. Un traitement par l'hirudine ou le danaparoïde sodium peut-être envisagé après avis spécialisé.
- Urticaire ou angioœdème.
Des phénomènes d'hypersensibilité de type I sont répertoriés pour les héparines de bas poids moléculaire par voie sous-cutanée.
- Eczéma de type IV.
Les lésions eczémateuses au point d'injection semblent être plus fréquentes chez la femme. Dans une étude rétrospective récente, le diabète et l'obésité semblent constituer des facteurs de risque de développer une hypersensibilité de type IV.
- Bilan allergologique.
Le choix des tests allergologiques est établi en fonction des lésions observées. Sont à disposition, les prick-tests, les IDR avec le produit pur ou dilué à différentes concentrations, les tests épicutanés. Il permettent de mettre en évidence la molécule incriminée et de choisir une autre héparine.