Ainsi, Michel Chassang (CSMF) ne cache pas qu’il avait « souhaité publiquement le retour de Xavier Bertrand à la santé. C’est incontestablement un bon signe pour les médecins libéraux car, déjà, c’est le retour du dialogue social après une période catastrophique ». Cela étant, ajoute-t-il, « le changement de locataire n’est pas une garantie pour les médecins. Il faut une nouvelle impulsion politique, un changement de cap clair et net. Xavier Bertrand en est capable mais en aura-t-il les moyens notamment financiers ? ».
Pour le Dr Jean-Claude Régi (FMF), « Xavier Bertrand est un homme d’écoute, jovial, qui connaît bien la santé. Mais, sans (lui) faire de procès d’intention, je doute fort qu’il s’occupe autant de la santé que du travail et de l’emploi. Je ne m’attends pas à des bouleversements ».
« Nous attendons beaucoup de Xavier Bertrand qui connaît bien les dossiers et le secteur libéral », se réjouit de son côté le Dr Claude Leicher (MG-France) qui rappelle que le nouveau ministre est « à l’origine du processus de la qualification de spécialiste de médecine générale ».
Pour le SML et son président le Dr Claude Jeambrun« Xavier Bertrand est certainement l’homme qui pourra rassurer les médecins libéraux et travailler avec eux. Sa nomination est forte d’espérance ».
Du côté de l’Ordre des médecins, on reste normalement prudent. « Nous attendons de prendre contact avec nos interlocuteurs pour travailler ensemble. Un bon nombre de dossiers sont en cours comme l’installation des URPS, la permanence des soins ou l’évolution des modes de rémunération », explique le Dr André Deseur, porte-parole du Conseil national.
Du côté des médecins hospitaliers
Le Dr Rachel Bocher (INPH) estime que « la priorité laissée en suspens par Roselyne Bachelot, c’est la promotion des recrutements médicaux à l’hôpital. Reviendra-t-on sur certaines dispositions de la loi HPST, comme le statut de clinicien ou la place de la CME ? Nous attendons de voir ». Mais une crainte, cependant : « Il ne faudrait pas que Xavier Bertrand oublie l’hôpital. ».
Pour le Dr Pierre Faraggi (CPH), « force est de constater que les relations entre les médecins hospitaliers et les pouvoirs publics n’ont jamais été d’aussi mauvaise qualité qu’aujourd’hui. Et la crédibilité du nouveau gouvernement dépendra de sa capacité à mettre fin à la médiocre disponibilité vis-à-vis des attentes du service public qui a prévalu jusque-là. »
Le Dr François Aubart (CMH) note « avec intérêt la venue de Xavier Bertrand. Il connaît parfaitement bien les dossiers ». Il y a un mois, précise-t-il, « toutes les organisations de praticiens hospitaliers avaient transmis une ordonnance commune à Roselyne Bachelot, sans réponse. C’est l’heure du renouvellement de l’ordonnance. »
Enfin, le Dr Philippe Cuq, co-président du BLOC, regrette qu’il n’y ait « plus de ministère de la Santé». Un secrétariat d’État, ajoute-t-il, « a peu de moyens, peu de liberté, peu de marge de manœuvre. Et puis il y a ce très gros ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé, où vont se traiter des dossiers lourds. On ne peut pas se réjouir de cette architecture pour le système de santé ».
Quotimed.com, le 15/11/2011
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