Les réactions des deux principales fédérations

Publié le 15/10/2012
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Gérard Vincent (Fédération hospitalière de France)

« Il ne faut pas de plaindre avec un taux de progression de l’Ondam hospitalier à 2,6 %. Dans d’autres pays, la situation est nettement plus critique avec une réduction des dépenses. Cela démontre que la santé n’est pas sacrifiée dans notre pays. Pour autant, ce taux ne suffit pas à effectif constant pour maintenir la voilure. Chaque année, nos charges progressent mécaniquement de 3,1 % sans même une augmentation des salaires. Avec les annonces faites lors de la présentation de l’Ondam 2013 (recrutement de 4 000 emplois d’avenir en 2013 dans nos établissements, relèvement des cotisations du régime de retraite des agents hospitaliers), la facture s’élève dès à présent à 3,2%. De manière inévitable, les effectifs devront être réduits si l’on ne veut pas créer de déficit. »

Jean-Loup Durousset (Fédération de l’hospitalisation privée).

« On apprécie que l’Ondam soit dynamique dans une société française en crise avec un taux de PIB proche de zéro. Toutefois ce taux de 2,6 % est équivalent en pratique à 0 %. Depuis quatre années, des gains de productivité de 3 à 3,5 % nous sont demandés chaque année, alors que nos organisations sont soumises à des normes très strictes. Sans parler des baisses de tarifs en cours d’année qui anéantissent tous ces efforts. Au-delà du taux de l’ondam, l’enjeu serait de définir une politique hospitalière, avec aujourd’hui deux options possibles : soit l’ensemble des hôpitaux est conservé sur le territoire, soit on procède à une restructuration. Dans tous le cas, les cliniques privées seront une force de proposition pour s’adapter à la nouvelle situation. »


Source : Décision Santé: 287