Le déficit du régime général et la préparation du PLFSS 2003

Les réactions dans le monde de la santé

Publié le 25/09/2002
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• La CSMF (Confédération des syndicats médicaux français) note « avec satisfaction (...) la disparition des derniers stigmates de la maîtrise comptable ». L'organisation regrette en revanche « le peu de mesures concernant l'hôpital, pourtant représentant un poste très important dans les dépenses d'assurance-maladie ».
• La FMF (Fédération des médecins de France) estime que « les chiffres du déficit financier annoncé et la valeur proposée pour l'ONDAM 2003 confirmes les thèses (par elle) défendues : le système actuel ne peut plus fonctionner et il devient urgent de le rénover en particulier en dissociant les possibilités de remboursement définies par l'ONDAM des honoraires des médecins ».
• Le SNIP (Syndicat national de l'industrie pharmaceutique) dit « non » à la nouvelle politique de remboursement des médicaments princeps sur la base du prix de leur générique. « Oui à la reconnaissance de l'innovation, vigilance sur les procédures annoncées pour les SMR (service médical rendu) insuffisants, non à la modification des règles du jeu sur le générique », résume-t-il dans un communiqué.
• Le Dr Rachel Bocher, présidente de l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH) :
« La tarification à la pathologie commune aux secteurs privé et public est une très bonne chose. Ce système permettra de montrer que l'hôpital public ne dépense pas pour rien. Une bonne chose, vu le contexte de suspicion qui nous entoure.»
• Le Dr Pierre Faraggi, président de la Confédération des hôpitaux généraux (CHG) :
« Tout ce qui permet d'arriver à une vision plus juste de l'utilisation des moyens consacrés aux dépenses de santé va dans le bon sens. C'est bien de pouvoir comparer entre le public et le privé le coût de fonctionnement pour un même service rendu. Reste à trouver les bons outils de comparaison de façon à ce que le public ne soit pas lésé. »
• Gérard Vincent, délégué général de la Fédération hospitalière de France (FHF) :
« La FHF a pris position en faveur de la tarification à la pathologie dès 1999, nous sommes donc satisfaits qu'un système basé sur l'activité remplace la dotation globale des hôpitaux. Une année d'expérimentation me semble toutefois trop court. On pourra au mieux simuler. A moins que le système de tarification ne soit déjà choisi... Par ailleurs, l'ONDAM de 5,3 % permet d'augurer un bon taux pour les hôpitaux, proche de ce que demande la FHF, autour de 6 %. »
• Emmanuel Goddat, délégué général du Syndicat national des cadres hospitaliers (SNCH)
« Pour nous, la tarification à la pathologie présente un risque majeur en matière d'équité. Nous craignons que ce système influe sur la sélection des malades qui rapportent le plus aux établissements. En revanche, nous sommes favorables à une meilleure allocation des budgets des hôpitaux en fonction de leur activité ; la transparence des activités et des coûts ne nous fait pas peur. »
• Yves Bur, député (UMP) du Bas-Rhin, rapporteur à l'Assemblée du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2003, « salue la volonté de sincérité et de clarification de Jean-François Mattei qui tourne le dos au pilotage opaque du gouvernement Jospin ». Yves Bur « félicite » le ministre « de proposer la politique de la main tendue pour réformer en se fondant sur un pacte de confiance qui oblige et engage tous les acteurs ».
• Claude Evin, député (PS) de Loire-Atlantique, ancien ministre de la Santé juge que le remboursement des médicaments sur la base du prix des génériques « ne manquera pas de pénaliser les assurés sociaux (qui n'auront) pas nécessairement connaissance de l'existence d'un générique si le médecin prescripteur ne le leur signale pas ou si le pharmacien ne procède pas à une substitution ». Selon lui, la situation des comptes « montre la nécessité de poursuivre les réformes structurelles (...) et non de procéder à des diminutions de remboursements pour les assurés sociaux ».
• Le PCF
estime que ne plus rembourser de nombreux médicaments « est inacceptable ». « Les inégalités sociales en matière de santé grandissent, regrette le Parti communiste qui note que « depuis des années, les assurés sociaux sont de plus en plus mal remboursés. »

D. C.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7185