Le plus ancien cas d'infection par le VIH a été décrit en Haïti en 1978 et les premiers cas de sida décrits chez les Haïtiens aux Etats-Unis datent de juin 1981. En 1982, le CDC américain incluait les Haïtiens dans le fameux groupe des « 4 H »*, avant que des données sur la transmission du VIH ne viennent appuyer leur retrait de cette liste en 1985.
Depuis 1992, Haïti a cessé de notifier les cas de sida et le système d'information sanitaire national n'est pas en mesure de fournir des statistiques fiables. Les dernières estimations faites à partir des données sur les femmes enceintes se rendant en maternité font état d'une prévalence de 4,5 %. L'épidémie tend aujourd'hui à se stabiliser et les femmes sont presque aussi touchées que les hommes.
Le sida contribue à augmenter la mortalité maternelle d'environ 20 %. Il naît 4 000 nouveau-nés infectés par an, dont 2 680 mourront avant l'âge de 1 an. Entre 1996 et 2001, 113 000 enfants sont devenus orphelins à cause de la maladie.
Depuis 1996, l'accent est mis sur la prévention. Des associations de séropositifs sont aujourd'hui actives dans l'île et militent pour l'accès aux traitements. Le programme national de lutte contre le sida a reçu l'accord du Fonds global pour la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Parmi les autres maladies infectieuses, le paludisme sévit à l'état endémique sur 80 % du territoire. Heureusement, aucune résistance au paludisme n'a été signalée. Les épidémies sont fréquentes : rougeole, typhoïde, charbon, infections à méningocoques. Des cas de polio ont été signalés en 2000 et 2001. La vaccination est gratuite, le taux de couverture s'améliore même s'il reste insuffisant.
* Homosexuels, hémophiles, héroïnomanes et Haïtiens.
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