Les radiologues veulent restaurer leur image auprès des patients

Publié le 09/12/2001
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Dans une période de forte inquiétude professionnelle marquée notamment par la jurisprudence de l'arrêt Perruche (voir notre article page 15) et la multiplication des contentieux, la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR), qui rassemble près de 70 % des 4 800 radiologues libéraux, souhaite aller au contact direct des patients.

Afin de mieux faire connaître une profession souvent « mal aimée et mal perçue », la FNMR a décidé d'organiser dans les prochains mois une vingtaine de réunions publiques décentralisées dans les grandes capitales régionales. « L'imagerie médicale est devenue incontournable mais il y a beaucoup de travail à faire pour expliquer notre rôle de médecin, qui est sous-estimé », résume le Dr Denis Aucant, président de la FNMR. Un des objectifs de cette stratégie est de définir à court terme avec les associations de malades une « charte d'engagement » des radiologues portant notamment sur l'accueil et l'information des patients. Cette tentative de restauration de l'image brouillée de la radiologie libérale intervient à l'heure où l'obligation d'information est devenue une contrainte juridique pour les radiologues à la suite de l'évolution récente de la jurisprudence, qui alourdit sans cesse le poids de la responsabilité civile médicale.
« Par pans entiers, on a mis des obligations de résultat dans la jurisprudence », confirme Denise Forest, juriste, directrice du risque médical à la MACSF (Mutuelle d'assurances du corps sanitaire français).
Ce tour de France devrait donc permettre aux radiologues d'expliquer par exemple que l'imagerie diagnostique, malgré les techniques récentes, n'est pas infaillible. La FNMR rappelle que l'échographie obstétricale « ne peut dépister que 60 à 70 % des malformations ».
Dans le même esprit de transparence, la FNMR souhaite aboutir dans les deux ou trois ans à une « labellisation », d'abord expérimentale, des cabinets de radiologie qui soit « plus simple que les critères actuels ». Plusieurs références seraient prises en compte telles que l'accueil, la prise de rendez-vous, le contrôle du matériel, la sécurité ou encore l'information des malades.

C. D.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7027