Le Pr Guy Frija, secrétaire général de la Société française de radiologie (SFR), qui a souvent dénoncé le retard français en matière d'imagerie médicale, juge « importantes » les mesures annoncées par le ministre délégué à la Santé lors des Journées françaises de la radiologie (« le Quotidien » d'hier).
Le Pr Frija note avec satisfaction que Bernard Kouchner désapprouve la planification actuelle des équipements lourds en radiologie et se prépare à ouvrir l'indice de besoin pour les IRM et les scanners, en attendant une attribution sur des bases médicalement justifiées.
De même, la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR) se réjouit « de l'engagement d'un élargissement rapide des indices d'équipements lourds et, à terme, d'une libéralisation dans le cadre d'une régionalisation des autorisations [pour les IRM et les gamma caméras, NDLR] , qui permettra enfin de répondre convenablement aux besoins de santé de la population ». La FNMR apprécie tout particulièrement « la volonté du ministre d'approcher l'imagerie d'une manière globale, en reconnaissant l'importance du secteur privé comme celui du secteur public, et en établissant la nécessaire complémentarité dans l'utilisation des équipements, mais aussi des hommes entre les deux secteurs ».
Les quatre instances représentant la profession - la SFR, la FNMR, le SRH (radiologues hospitaliers) et le CERF (collège d'enseignants) - siègent déjà depuis un mois au sein d'un nouveau groupe de travail, mis en place auprès du directeur de l'hospitalisation et de l'organisation des soins pour orienter la politique d'équipement au niveau national. Ce Comité national de pilotage de l'imagerie, dont le champ de compétences inclut les équipements, la démographie médicale, la formation et la recherche, aura bientôt des relais régionaux, ce qui, selon le Pr Frija, « crée les conditions de dialogue » entre la profession et l'administration.
Evoquant les problèmes de démographie médicale, la SFR s'inquiète de la pénurie de radiologues dans les CHU et CHG, qui pose des problèmes pour les gardes. Afin de surmonter ces difficultés, le Pr Frija indique que « le secteur privé est prêt à participer à la continuité du service public ».
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