LE TEMPS DE LA MEDECINE : Sucré,salé
Le programme national nutrition santé (PNNS) recommande de limiter la consommation de sucre et d'aliments riches en sucres (sodas, confiserie, chocolat, pâtisseries, desserts sucrés...). La publicité ne cesse, elle, de vanter les mêmes. Pour limiter ses effets sur les jeunes esprits, face à une obésité infantile qui ne cesse de progresser - de 10 à 12 % d'enfants obèses aujourd'hui contre 5,6 % il y a vingt ans -, le député-médecin socialiste Jean-Marie Le Guen a tenté d'introduire dans la grande loi sur la santé publique des amendements pour interdire les publicités pour les produits jugés trop sucrés dans les émissions télévisées destinées à la jeunesse. Peine perdue. Comme le sel, le sucre n'avait rien à faire dans la loi Mattei, ont jugé le ministre et la majorité. Mais les industriels et les publicitaires ont senti passer le vent du boulet et ont décidé de s'autodiscipliner.
C'est ainsi qu'ils ont adopté un code de conduite présenté le 20 octobre par le président du Bureau de vérification de la publicité en présence du secrétaire d'Etat au Commerce Renaud Dutreil. Il comprend cinq règles essentielles, plutôt théoriques : ne pas inciter les enfants à une consommation excessive d'aliments, sans retenue ou dans des quantités considérables ; ne pas inciter les enfants à s'alimenter inconsidérément tout au long de la journée (les produits de grignotage ne doivent en aucun cas être présentés comme des substituts de repas) ; ne pas dévaloriser l'image des parents et minimiser leur autorité ; ne pas se tromper sur les équivalences nutritionnelles, par exemple mettre en équivalences les qualités nutritionnelles d'un yaourt à celles d'un steak ; ne pas suggérer que la seule consommation d'un produit induit une performance optimale ou la réussite dans une activité.
C'est « une première prise de conscience », reconnaît le député mais ces mesures restent « très en deçà de ce que nous devons mettre en uvre pour lutter efficacement contre l'obésité ». Il faut « donner une véritable place à l'éducation sur le comportement alimentaire à la télévision », dit-il.
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