A PRES des résultats initiaux catastrophiques, « les prothèses de genou ont permis des résultats cliniques très sûrs, même s'ils sont moins brillants qu'au niveau de la hanche », indique S. Leclercq. « La qualité d'une prothèse de genou n'est pas celle d'une prothèse de hanche mais elle est tout aussi capable de rendre une autonomie confortable à près de 40 000 patients par an. »
Il ne faut plus parler maintenant que des prothèses à glissement, posées depuis vingt-cinq ans, dont on connaît le comportement dans le temps. Il en existe de nombreuses variétés.
Si l'on prend comme référence la prothèse KALI, à plateau fixe avec conservation du ligament croisé postérieur, développée par le groupe GUEPAR et posée de 1982 à 1993, il faut rappeler l'étude d'une série de 698 implants consécutifs dans cinq centres. A dix ans, 96 % des prothèses sont encore en place ; elles sont 90 % à douze ans et 86 % à quinze ans ; 27 prothèses ont été retirées (4 infections, 1 malposition, 3 fractures de rotule, 1 fracture du fémur, 1 douleur inexpliquée, 2 causes inconnues et 15 descellements en rapport avec l'usure du polyéthylène). « De nouveaux polyéthylènes, de nouveaux dessins prothétiques et les plateaux mobiles permettront peut-être d'améliorer ces chiffres en diminuant l'usure et ses conséquences », estime le Dr Leclercq.
« La prothèse totale de genou est devenue une intervention fiable, permettant un bénéfice fonctionnel important pendant au moins quinze ans pour 85 % des patients. » Sans oublier la chirurgie conservatrice, « lorsque la prothèse devient la seule solution, il faut savoir faire comprendre au patient, après l'avoir informé des risques selon les procédures en vigueur, qu'il va pouvoir profiter d'une bonne intervention. C'est une chance dont il n'aurait pas pu bénéficier il y a trente ans », conclut le Dr Leclercq.
(1) Centre hospitalier privé Saint-Martin, Caen.
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