Étude OPT2MISE

Les promesses des pompes à insuline dans le type 2

Publié le 18/12/2014
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Crédit photo : PHANIE

La pompe à insuline est un traitement de référence pour la prise en charge du diabète de type 1. L’étude multi-centrique internationale OPT2MISE dirigée par le Pr Yves Reznik du Service d’endocrinologie diabétologie du CHU de Caen a permis de préciser son efficacité et ses indications dans le diabète de type 2.

Les bénéfices à court terme de l’utilisation ponctuelle d’une pompe à insuline chez des patients diabétiques de type 2 en échec de multi-injections d’insuline ont été évoqués dès les années 80 mais sur de très petites séries de patients. Doté d’une expérience reconnue avec des 160 patients diabétiques suivis entre 5 et 10 ans et soucieux d’une meilleure prise en charge des diabétiques de type 2 mal contrôlés par multi-injections, le CHU de Caen s’est intéressé tout particulièrement à cette nouvelle thérapie.

Initiée par la Firme Medtronic, cette étude multi-centrique randomisée OPT2MISE pompe à insuline versus multi-injection dont l’investigateur principal le Pr Reznik, a concerné plus de 330 patients sélectionnés dans 36 centres de diabétologie en Europe, au Canada, en Israël, en Afrique du Sud et aux Etats-Unis.

Cette large expérience du CHU de Caen a permis de fixer certains préalables à cet essai. À l’inclusion, l’HbA1c était comprise entre 8 et 12 % (9 % en moyenne) et la dose d’insuline était en moyenne de 1 U/kg/jour.

Les résultats préliminaires, à 6 mois, ont confirmé les bénéfices de la pompe à insuline par rapport aux multi-injections. Une réduction de l’HbA1c de 1,1 % était observée dans le groupe sous pompe à insuline versus 0,4% dans l’autre groupe, sans notification d’hypoglycémies supplémentaires ni de prise pondérale plus importante sous pompe qu’avec les multi-injections.

Les résultats à 1 an de cette nouvelle stratégie thérapeutique pour les patients diabétiques de type 2 devraient être présentés lors du congrès de l’American Diabetes Association en 2015. Sa place exacte dans le diabète de type 2 devrait, alors, être précisée dans les recommandations internationales sur les stratégies thérapeutiques de l’hyperglycémie.

Dr Isabelle Stroebel

Source : Le Quotidien du Médecin: 9375