Outre la radiographie y compris l'imagerie par résonance magnétique ( IRM ), les marqueurs biologiques constituent de nouveaux moyens d'exploration particulièrement prometteurs pour le suivi de la maladie, l'identification des formes destructrices rapides et l'évaluation des médicaments structuromodulateurs. Un affinement des connaissances dans ce domaine et le développement de marqueurs plus spécifiques, reflétant la production et la dégradation du collagène de type II ainsi que l'activité synoviale a, à cet égard, été souligné. P Garnero ( Lyon ) a ainsi rapporté des résultats intéressants en utilisant le PIIANP (variant A du N-propeptide du collagène de type II), dont les taux sériques apparaissent abaissés chez les patients gonarthrosiques, suggérant une carence des mécanismes de réparation cartilagineuse. A l'inverse, les taux de glucosyl-galactosyl-pyridinoline, un marqueur spécifique de la synoviale, seraient augmentés et corrélés aux symptômes arthrosiques. Il semble également que ce soit la combinaison de marqueurs, comme le PIIANP et le CTX-II ( C-télopeptide du collagène de type II ) qui soit la plus à même de prédire, très précocement, une destruction rapide dans la gonarthrose. Les études concernant la coxarthrose sont, pour l'instant, plus rares. Les dosages de marqueurs biologiques effectuées sur la population de l'essai ECHODIAH* constituent, à cet égard, une base de données dont les résultats sont très attendus.
Dr Patricia THELLIEZ
Symposium organisé par les laboratoires NEGMA-LERADS.
*L'étude ECHODIAH, menée auprès de 507 coxarthrosiques, a comparé, pendant 3 ans, la diacerhéine à un placebo et a montré une réduction du pincement de l'interligne articulaire et de la vitesse de celui-ci chez les malades sous traitement actif.
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