LE MINISTRE de la Santé s'engage personnellement à tout tenter pour éviter une modification de la loi Evin, malgré le vote des députés en ce sens et en sa présence (« le Quotidien » du 18 octobre). « Je juge inconcevable la modification de la loi Evin qui met en danger toute la politique de santé publique que nous impulsons, tout particulièrement dans le cadre des chantiers du président de la République, pour la prévention routière, contre le cancer et contre les handicaps », a-t-il déclaré à l'AFP.
Philippe Douste-Blazy s'insurge contre les accusations d'impuissance portées contre lui après l'adoption de l'amendement sur la publicité sur le vin et les alcools régionaux voté dans le cadre du projet de loi sur les territoires ruraux. Il va donc tenter de faire changer d'avis les parlementaires UMP pour que l'on revienne sur cet amendement lors de la seconde lecture au Sénat.
Après Gilles de Robien au nom de la sécurité routière, un autre ministre est aussi venu au secours de la loi Evin, Nicole Guedj, secrétaire d'Etat aux Droits des victimes. Elle s'est déclarée « choquée » par ce vote « qui vient contredire tous les efforts pédagogiques menés par le gouvernement à l'égard de ceux qui ne comprennent pas qu'on ne peut pas boire et conduire ». Il faut préciser que cet amendement est apparu d'autant plus malvenu qu'il est intervenu au premier jour de la Semaine de la sécurité routière.
Les alcoologues, en tout cas, reprennent espoir et en appellent une nouvelle fois à Jean-Pierre Raffarin et à Jacques Chirac. L'Anpaa (Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie) « rappelle que le gouvernement aurait pu dès le mois de mai tuer dans l'œuf cette initiative parlementaire ». Constatant l'état d'avancement de la procédure parlementaire, elle estime « qu'il ne suffit plus de demander au ministre de la Santé d'exprimer sa réprobation ». « Nous attendons maintenant un engagement ferme et solennel du Premier ministre pour qu'il défende lui-même devant le Sénat la position de son gouvernement, et en appelons au président de la République afin qu'il prenne position sans ambiguïté en faveur de la santé publique », disent dans un communiqué le directeur et le président de l'Anpaa, Patrick Elineau et le Dr Alain Rigaud.
Loi Evin
Les promesses de Douste
Publié le 19/10/2004
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7615
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