Les professionnels de santé continuent de prendre massivement position contre l'extrême droite.
Ainsi, avec le renfort de l'ensemble des conférences de directeurs et de médecins hospitaliers, la FHF (Fédération hospitalière de France, qui représente la quasi-totalité des hôpitaux publics) affirme sa « confiance dans le choix des Français pour assurer la pérennité (des) valeurs » fondatrices de l'hôpital ( « accueil sans discrimination des usagers, traitement déférent et unique de chaque personne, stricte application du secret médical et professionnel, dispensation de soins parfaitement conformes à l'éthique et la protection des malades et des résidents durant leur séjour »).
Même discours du côté du Syndicat national des praticiens hospitaliers de CHU, qui invite les médecins qu'il représente à manifester le 5 mai leur « attachement aux grandes valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité ».
Les médecins inspecteurs de santé publique sont appelés par leur syndicat - le SMISP - « à faire barrage aux idées rétrogrades et xénophobes » en votant « pour le seul candidat en lice capable de défendre les valeurs humanistes de la santé publique et de la démocratie ». La Fédération nationale des orthophonistes (FNO) plaide de la même façon pour « mobilisation citoyenne ». Et le Syndicat de la médecine générale veut faire du scrutin de dimanche « un référendum anti-extrême droite et anti-Le Pen ». Les responsables de l'union régionale des médecins libéraux de la région Rhône-Alpes appellent aussi à voter Chirac pour faire échec à Jean-Marie Le Pen.
Quant au Syndicat national et à l'Association française des psychiatres d'exercice privés, ils citent ensemble les leçons de l'Histoire - « L'horreur qui a suivi (l'accession d'Hitler au pouvoir en 1933) a aussi frappé 100 000 malades mentaux et handicapés » - et exhortent « les citoyens à tout dire, à tout faire, pour que (cela) ne se reproduise pas ».
L'Union des chirurgiens français (UCF), l'Union syndicale de la psychiatrie (USP) et l'Union syndicale des médecins de centres de santé (USMC) n'hésitent pas à prendre nommément partie pour l'adversaire de Jean-Marie Le Pen. La première « appelle à voter pour Jacques Chirac, président républicain, et réaffirme plus que jamais qu'il est nécessaire de se mobiliser contre la montée des nationalismes et des extrêmes ». La deuxième, qui brandit l'épouvantail des « désastres meurtriers liés aux régimes d'extrême droite », appelle « à déposer un bulletin Chirac dans l'urne le 5 mai prochain ». La troisième souhaite exprimer par ce biais sa « répugnance pour toute idéologie remettant en cause les idéaux humanistes, démocratiques et républicains qui garantissent les valeurs de l'exercice médical ».
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