Des soins de suite et de réadaptation, ainsi qu’un EHPAD avec une unité Alzheimer au 1er étage et une maison de santé pluridisciplinaire au rez-de-chaussée : l’hôpital local de Chatillon-sur-Indre où il est venu ce jeudi matin présenté ses voeux aux personnels de santé illustre les deux priorités du président de la République pour les 18 derniers mois de son quinquennat. Accompagné de Xavier Bertrand et Nora Berra pour la santé ainsi que de Roselyne Bachelot et Marie-Anne Montchamp pour la dépendance, Nicolas Sarkozy a confirmé que des décisions allaient être prises pour ces deux chantiers avant la fin de l’année.
En ce qui concerne la réflexion sur la réforme de la dépendance, aucune piste ne semble privilégiée pour l’instant. « Comment finance-t-on la dépendance, c’est une question difficile que nous allons devoir affronter » a lancé le chef de l’Etat dans son discours de vœux, après avoir longuement interrogé une famille sur le reste à charge de son parent atteint de la maladie d’Alzheimer et hébergé à l’hôpital de Châtillon-sur-Indre.
Le président a également salué l’organisation de la maison de santé pluridisciplinaire ouverte depuis septembre 2009 et où exercent actuellement deux généralistes libéraux et une demi-douzaine d’autres professionnels de santé. L’un des généralistes est d’ailleurs également chef du service des soins de suite et de réadaptation. « Une excellente formule qui permet d’augmenter l’attractivité de la maison de santé » selon les responsables de l’établissement. Le regroupement reste d’ailleurs la voie d’avenir pour lutter contre les déserts médiaux, selon Nicolas Sarkozy qui a salué « le travail exemplaire fait dans ce département (l’Indre) avec un réseau de maisons de santé pluridisciplinaires qui se déploie et qui me semble tout à fait remarquable ».
Lutter contre les déserts et motiver les jeunes
Aucune annonce à proprement parler sur la médecine générale si ce n’est le rappel des mesures annoncées par Xavier Bertrand le 6 janvier dernier. « Donner l’envie aux jeunes d’aller vers cette médecine de proximité, aider les professionnels à se regrouper, simplifier leur conditions d’exercice au quotidien, alléger toutes les paperasseries, diversifier les modes de rémunération : nous avons sur ces sujets un impératif de résultats sur l’année 2011, » a insisté le président de la République, qui a aussi rappelé la mise en place à la rentrée dernière des bourses pour les étudiants qui s’engagent à exercer dans les zones déficitaires.
Dernier credo également réaffirmé dans un département gagné par la désertification médicale : les médecins qui acceptent de s’installer dans les zones où il en manque doivent être mieux rémunérés. Dans le même temps, le président de la République a rappelé la revalorisation du C au 1er janvier : « on ne peut pas dire à la fois qu’il faut soutenir la médecine générale, la médecine de proximité et refuser les moyens d’assurer sa juste reconnaissance ». Puis il s’est empressé de rappeler la nécessité de respecter l’Ondam.
Enfin, dernier dossier qui doit être réglé en 2011 : la refonte du système de pharmaco-vigilance suite à l’affaire du Mediator. « J’avais indiqué il y a quelques semaines que la transparence la plus totale serait la règle sur le sujet, a rappelé le président de la République. Ma détermination est grande pour que nous tirions ensemble toutes les leçons de ce dossier ». Les conclusions de cette dynamique de « refondation » sont attendues avant le milieu de l’année.
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