Méthode de réalisation
Les prick tests concernent les allergies aux pneumallergènes, aux trophallergènes, aux venins d'hyménoptères et à certains médicaments.
Ils sont effectués à l'aide d'extraits allergéniques commerciaux ou d'extraits natifs pour l'allergie alimentaire et d'aiguilles standardisées. Fiable, rapide et indolore, cette technique se pratique sur les avant-bras pour les adolescents et les adultes, dans le dos pour les enfants. Ils sont possibles dès le plus jeune âge, surtout dans l'allergie alimentaire vers l'âge de 3 mois. Il n'est pas nécessaire d'attendre l'âge de 3 à 4 ans. Une seule condition est nécessaire : une réactivité cutanée suffisante évaluée par la positivité du témoin positif à base d'histamine ou de phosphate de codéine. Les tests sont lus quinze à vingt minutes après leur réalisation.
Modification de la réactivité cutanée
Afin que la lecture des tests soit optimale, certains médicaments ne doivent pas être pris durant plusieurs jours. Selon le médicament utilisé, le délai d'arrêt est variable : antihistaminique de nouvelle génération (quatre jours au minimum avec sixjours pour la desloratadine), dexchorphéniranine, hydroxyzine (sept jours au minimum), kétotifène (un mois), dermocorticoïde (sept jours), phénotiazine (deux jours). Classiquement, la prise de bêtabloquants per os ou en gouttes oculaires contre-indique la réalisation de pricks.
Une réaction érythémateuse du témoin négatif signe la présence d'un dermographisme qui peut gêner la lecture globale des tests en prick (faux positif).
Indications des prick tests
• Pneumallergènes
Les tests en prick sont effectués après un interrogatoire précis et minutieux qui permet de spécifier les différents allergènes présents dans l'environnement du patient. Ils sont indiqués dans le diagnostic d'allergie aux pneumallergènes (acariens, moisissures, pollens, animaux, latex, blattes) se manifestant sous différentes formes : une rhinite, un asthme, une conjonctivite, une poussée d'eczéma atopique, un œdème.
• Trophallergènes
En ce qui concerne les trophallergènes, dès les premiers mois de vie, les prick tests sont effectués avec facilité. Ils explorent les allergènes suspectés dans une allergie alimentaire s'exprimant cliniquement sous la forme d'une poussée eczémateuse d'un œdème de Quincke, d'une urticaire, d'un choc anaphylactique.
• Médicaments
Les prick tests dans le cadre d'une allergie médicamenteuse sont utilisés plus souvent en association avec des tests intradermiques à différentes concentrations du médicament suspecté. Ils sont alors réalisés à distance (environ un à trois mois) après l'accident allergique médicamenteux à mécanisme immédiat IgE-dépendant : réaction anaphylactique, bronchospasme, conjonctivite, rhinite, urticaire ou œdème de Quincke. Les molécules le plus souvent testées sont les antibiotiques de la famille des bêtalactamines, les curares, l'insuline, la protamine, l'héparine, la streptokinase et la chimopapaïne. Ces tests médicamenteux se font en milieu hospitalier.
• Abeilles, guêpes
L'allergie aux venins d'hyménoptères est également explorée par les prick tests associés le plus souvent à des intradermo-réactions avec différentes dilutions de venins de guêpe et d'abeille. Ces tests s'effectuent également en milieu hospitalier.
Contre-indications
Les contre-indication aux prick tests sont :
- prise de bêtabloquant,
- grossesse en cours,
- manifestation allergique aiguë.
Luttons contre une idée reçue : les pricks test peuvent être pratiqués très tôt, dès les premiers mois de vie.
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