Les pricks-tests
Le prick-test, contrairement aux idées reçues, s'effectue dès que la réactivité cutanée est suffisante (mise en évidence par un test de référence réactif : histamine ou phosphate de codéine), c'est-à-dire vers l'âge de 2 à 3 mois et non pas uniquement à partir de 4 à 5 ans. Pratiqués sur les avant-bras pour l'adulte, les pricks-tests sont réalisés sur le haut du dos chez le tout-petit. Il s'agit de déposer, sur la peau, différentes gouttes d'extraits allergéniques et de piquer légèrement avec une petite pointe sans faire saigner… Leur lecture se fait dans les 15 à 20 minutes qui suivent avec la mesure de la papule et de la rougeur observées. Ces tests sont réalisés sous certaines conditions avec des extraits commerciaux standardisés (pneumallergènes et trophallergènes) fournis par les laboratoires spécialisés, mais aussi avec des aliments frais. En effet, aucun test n'est effectué en période allergique aiguë, sous bêtabloquants (en comprimés ou en gouttes oculaires) ou en cours de grossesse. Il est important de stopper les antihistaminiques de 4 à 6 jours avant les tests selon les molécules (cf. encadré ci-dessus). La prise d'anxiolytiques ou de sédatifs et l'application de corticoïdes locaux diminuent la réactivité cutanée.
Modifications à venir
Modifications à venir des ex- traits allergéniques disponibles.
Les extraits allergéniques utilisés pour les pricks-tests sont choisis en fonction de l'histoire clinique recueillie lors de l'interrogatoire préalable. Ce sont souvent les acariens domestiques, les animaux tels que le chien, le chat, le cobaye, le hamster, le lapin, le cheval, certaines moisissures et mélanges polliniques.
À compter de l'an prochain, plusieurs extraits ou mélanges vont disparaître selon les directives de l'AFSSAPS tant au niveau diagnostique (pricks-tests) que thérapeutique (désensibilisation). Après plusieurs années d'études et de concertation entre les instances allergologiques, les laboratoires fournissant les extraits allergéniques et l'AFSSAPS, les pneumallergènes se divisent en 3 classes :
– les pneumallergènes de la classe 1 sont considérés comme ayant une absence d'intérêt pour le diagnostic et le traitement de l'allergie ;
– la classe 2 représente une « classe transitoire » constituée de pneumallergènes dont l'étude de la documentation les concernant permettra de les passer en classe 1 ou 3 ;
– la classe 3 concerne les pneumallergènes qui ont « passé » l'examen avec succès et restent disponibles tant sur le plan diagnostique que thérapeutique (initiation et poursuite de désensibilisation). Elle concerne 4 catégories en fonction de leur intérêt dans la désensibilisation (cf. encadré ci-dessous).
Un processus d'études identiques est envisagé pour les trophallergènes.
Avant
Liste des médicaments à stopper avant d'effectuer les prick-tests:
- Arrêt 2 jours auparavant :
anxiolytiques, somnifères, codéine, corticoïdes en comprimés ou par voie injectable.
- Arrêt 4 jours auparavant :
Zyrtec ou cétirizine GNR, Zyrtecset, Clarityne, Xyzall, Virlix, Telfast, Mizollen, Tinset, Primalan, Kestin, Reactine, Humex.
n Arrêt 6 jours avant :
Aerius.
- Arrêt 7 jours avant :
Atarax, Polaramine, Célestamine.
- Arrêt 3 semaines avant :
Zaditen.
Extraits du texte de l'AFSSAPS
Extrait du texte officiel de l'AFSSAPS concernant la classe3 des pneumallergènes (www.agmed.santé.gouv.fr)
« La première catégorie (catégorie 3.a) regroupe les références allergéniques pour lesquelles il n'y a pas d'étude clinique documentant l'efficacité et la sécurité de leur utilisation en désensibilisation.
La deuxième catégorie (catégorie 3.b) regroupe celles pour lesquelles les données figurant dans la littérature sont jugées insuffisantes pour documenter l'efficacité et la sécurité de leur utilisation en désensibilisation.
La troisième catégorie (catégorie 3.c) regroupe celles pour lesquelles les données de la littérature rapportant une expérience clinique de l'utilisation d'extraits de ce type en traitement de désensibilisation ne sont que parcellaires.
Enfin, pour la quatrième catégorie (catégorie 3.d), des études d'immunothérapie spécifique réalisées avec ce type d'extraits allergéniques (seuls ou pour certains en mélange avec d'autres extraits apparentés) ont été publiées et apportent des éléments en faveur d'un intérêt de leur utilisation pour la désensibilisation des sujets allergiques. Néanmoins, s'agissant de produits d'extraction d'origine biologique et de procédés de standardisation pouvant varier, le degré de similarité des caractéristiques et des spécifications entre les préparations allergéniques de fabricants d'origines diverses ne peut être documenté dans tous les cas. »
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature