Cancéropôle de Midi-Pyrénées

Les premiers bâtiments livrés en mars 2009

Publié le 09/09/2008
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DE NOTRE CORRESPONDANTE

SUR LES 220 HECTARES du site du cancéropôle toulousain, au sud de la ville, les pelleteuses tournent à plein régime et les bâtiments sortent de terre les uns après les autres… `

Les plus avancés sont les centres de recherche privés des Laboratoires Pierre Fabre et sanofi-aventis, qui seront livrés en mars 2009. L'Institut des technologies avancées des sciences du vivant (ITAV) ouvrira ses portes à la même date.

Quant à la clinique universitaire du cancer, d'une capacité de 312 lits, elle devrait être opérationnelle en 2012. À quelques mois des premières inaugurations, le bilan d'étape est donc positif. Tous les acteurs du projet s'en sont félicités lors d'un rendez-vous de rentrée, organisé à Toulouse.

Philippe Douste-Blazy, président de l'Association du cancéropôle et à l'origine du projet en 2004, alors qu'il était maire de Toulouse (UMP), et Pierre Cohen, le nouveau sénateur-maire de la ville PS, président du Grand Toulouse, se sont félicités d'une seule voix de l'avancement du projet.

Philippe Douste-Blazy a d'ail-leurs sollicité Pierre Cohen afin qu'il prenne dès les prochaines semaines la présidence de l'Association du cancéropôle, tandis qu'il en deviendrait vice-président. Il garde pour sa part la présidence de la fondation Innabiosanté. Les deux hommes souhaitent que ces deux structures fonctionnent dans une collaboration renforcée.

La clinique universitaire du cancer, dont la première pierre sera posée avant la fin de l'année, regroupera l'institut Claudius-Regaud (ICR), actuel centre régional de lutte contre le cancer, le CHU et les acteurs de la région (réseaux Oncomip, partenaires privés…).

Le Dr Jean-Pierre Armand, qui dirige l'ICR, explique : «Avant l'arrivée des premiers malades au sein même de la clinique universitaire du cancer, nous inventerons des coopérations avec des acteurs en place. Je demanderai notamment aux chercheurs de Claudius-Regaud de travailler en étroite collaboration avec les organismes de recherche présents sur le site comme Sanofi, Pierre Fabre et l'ITAV.»

Une responsabilité collective.

La clinique a été qualifiée de «première du genre en France et même en Europe», à condition d'y faire tester de nouvelles molécules. «C'est pourquoi, avec le projet du cancéropôle, nous avons une responsabilité collective majeure», a indiqué Philippe Douste-Blazy. Sur place, un centre d'aide et d'hospitalisation à domicile sera aussi implanté, en partenariat avec l'association SADIR, présidée par le Pr Paul Léophonte. Un projet qui marque la volonté de placer les malades et leur famille au coeur du projet.

Mais l'une des conditions de réussite du cancéropôle de Midi-Pyrénées, sera sa capacité à attirer sur place la fine fleur des chercheurs du monde entier. Une question majeure à laquelle va s'attaquer la fondation Innabiosanté.

Déjà dotée d'un budget de 23 millions d'euros, la structure espère doubler son budget en lançant une campagne de levée de fonds internationale dans les prochains mois. «Cette opération d'envergure sera financée en amont par des sponsors régionaux», a expliqué son président.

Le cancéropôle en chiffres

– Budget total : 1milliard d'euros d'investissements publics et privés.

– Surface : 220 hectares.

– Nombre de chercheurs scientifiques sur place : environ 4000, venus de la recherche publique, privée et du monde de la santé.

> BÉATRICE GIRARD

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8415