Naître à 35-38 semaines d’aménorrhée ( SA) est un facteur de risque de mortalité et de morbidité néonatale et infantile chez les enfants uniques indemnes de malformation et, contrairement à l’idée couramment admise, ces enfants sont plus à risque que ceux nés à 39-41 SA. Tel est la conclusion d’une étude diligentée par Evelyne Combier (Université de Bougogne, Dijon) et col. dont les résultats sont rapportés dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (34-35,9 décembre 2014). Ces constatations devraient, selon les auteurs, conduire à la redéfinition de ce qu’est une naissance à terme et à une modification des indications de déclenchement et de césarienne programmée à 37-38 SA 18.
La grande prématurité (naissances avant 33 SA, soit 1,3% des naissances vivantes en 2011) a beaucoup mobilisé les pédiatres néonatologistes, les chercheurs, des experts en santé publique ainsi que les pouvoirs publics, du fait de la gravité des pathologies néonatales, de la lourdeur des prises en charge et des moyens mobilisés. En revanche, peu d’études ont concerné la prématurité tardive (entre 35 et 42 SA) et les termes précoces (entre 37 et 44 SA). Pourtant, ces dernières populations sont quantitativement très importantes et méritent une attention particulière, car leur pronostic est altéré dès la période néonatale et les conséquences à long terme restent à préciser. Comme cela a été fait pour les naissances de moins de 33 SA, des études devraient, selon les signataires de l’article, être menées pour mieux connaître les besoins spécifiques de ces enfants en matière d’offre de soins et plus particulièrement de services hospitaliers.
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