La Fédération européenne des médecins salariés (FEMS) organise une journée de mobilisation le 15 mai pour « que tous les citoyens européens aient droit à des soins de qualité ». « En période de crise plus que jamais, il est essentiel d’assurer l’accès aux soins de qualité pour tous les patients européens et de garantir le traitement médical approprié même pour ceux qui, victimes de la dégradation économique, n’en ont plus les moyens », précise la FEMS dans un manifeste publié sur son site. L’association invite les gouvernements européens à s’engager dans la lutte contre la « corruption pratiquée par l’administration hospitalière, les politiciens et l’industrie » qui constitue une menace majeure contre la santé publique, et contre la persécution que subissent parfois certains médecins. La FEMS réclame des salaires décents et de bonnes conditions de travail pour tous les médecins européens afin de mettre fin à l’exode permanent des professionnels de santé dans l’Union.
L’appel de la FPS
La Fédération des praticiens de santé (FPS), qui représente les praticiens diplômés de l’Union ou hors Union européenne en médecine, pharmacie, odontologie et maïeutique en France, soutient cette initiative. Le syndicat présidé par le Dr Jamil Amhis, relève que si les conditions de travail se sont améliorées dans les hôpitaux français, ces dernières années, « il reste beaucoup de pistes à explorer pour un service public optimal ». Ainsi les hôpitaux français manquent de personnel médical et paramédical – 4000 postes de PH vacants à temps plein ou à temps partiel – et le recours à l’intérim a déstabilisé les établissements de santé. La FPS observe que le temps de travail des praticiens, de 50 à 60 heures par semaine, dépasse le cadre réglementaire et que le repos de sécurité n’est pas appliqué « de façon systématique » après une garde.
Il existe encore 4 000 PADHUE qui occupent des postes précaires en tant que faisant fonction d’interne (FFI) attaché ou assistant associé et la disparition de la procédure d’autorisation d’exercice en 2016 ne permettra pas d’apporter une solution à tous.
La Fédération réclame une charte de bonne pratique pour maintenir la mission de service public des praticiens en France et en Europe. « Le premier rôle d’un praticien est de soigner des patients, or ce rôle est devenu accessoire dans le système sanitaire français », s’inquiète la FPS.
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