Les pouvoirs publics se penchent sur l'avenir de la chirurgie

Inquiet de la raréfaction annoncée des chirurgiens, le ministre délégué à la Santé, Bernard Kouchner, organise aujourd'hui un colloque consacré entièrement à l'avenir de la chirurgie. Cette journée de réflexion est une première. C'est la suite logique des rapports qui se succèdent depuis quelques années sur la désaffection dans les spécialités chirurgicales. Le dernier en date a synthétisé les travaux de groupes de professionnels réunis sous l'égide du ministère à partir de mars 2001 (« le Quotidien » du 31 janvier).
La psychiatrie ou les urgences ont déjà eu les honneurs de ce genre de réunion au sommet, jamais la chirurgie.
Les libéraux - ils sont 5 111 aujourd'hui et ne seront plus que 3 756 en 2020, si rien n'est fait - comme les hospitaliers - 4 698 aujourd'hui, 3 825 en 2002 - sont invités aujourd'hui au ministère où ils examineront certainement le projet de constituer des équipes regroupant plusieurs chirurgiens et intervenant dans un groupe d'établissement et non plus sur un seul hôpital.
Alors qu'à la dernière rentrée universitaire les facultés ont peiné à recruter des internes de chirurgie - certaines n'en ont trouvé aucun -, les moyens de faire revenir les jeunes vers cette spécialité seront également à l'ordre du jour.