Cimaises
Arp fait partie des artistes qu'on dit complets. Poète, peintre, théoricien, membre des mouvements dada et surréaliste, ayant subi à la fois l'influence des romantiques allemands, celle de Kandinsky et du Blaue Reiter, ami de Max Jacob, Apollinaire, Picasso, Delaunay, il fut un chantre du syncrétisme. Dans ses sculptures, dont un très bel ensemble des années 1930 à 1960 est présenté à la galerie Seroussi, l'artiste exclut la ligne droite. C'est en 1917 qu'il commence ses premiers reliefs en bois, dont les formes simples évoquent déjà une inspiration organique, cosmique, tellurique. Arp refusait le terme « abstraction » mais parlait de « concrétion ». Ses uvres, polies et lustrées, semblent renvoyer aux origines. Elles figurent des torses, des « animaux de rêve », des ombres, des coquilles, des métamorphoses... Sensuel et poétique.
Galerie Natalie Seroussi, 34, rue de Seine, Paris 6e. Jusqu'au 27 décembre.
Le devoir d'humanisme de Benjamin Boutin
Avec une plume et de l'encre, il fait son devoir, il réécrit le monde. On comprend mieux lorsque l'on voit les créations de Benjamin Boutin, des uvres à l'encre de chine de grandes dimensions, dont chacune illustre, non sans humour, un concept universel, par exemple le nombre d'or, le yin et le yang ou encore l'existence de Dieu. Profondément marqué par la calligraphie orientale, Benjamin Boutin défriche une voie tout à fait originale et, à la manière des premiers alphabets de l'humanité, il invente une histoire où le rouge et le noir dessinent un monde nouveau et universel : il réussit le double exploit de nous ramener aux sources de la création humaine et de nous aspirer dans un univers sans frontières. Un travail à découvrir d'urgence.
Centre Chaillot Galliéra, 28, av. George-V, 75008 Paris. Du 22 au 27 décembre, de 11 h à 19 h,.
LYON
Fantaisies du harem et nouvelles Schéhérazade
L'exposition du muséum de Lyon, en partant du constat que le harem a un sens sacré mais qu'il repose également sur une culture légendaire fantaisiste et folklorique, confronte les représentations orientales et occidentales de la réalité et du mythe. Environ 130 uvres sont présentées, dont certaines sont des pièces maîtresses de l'histoire de l'art occidental : Delacroix, Gérôme, Picasso, Matisse, Constant et Boucher. La confrontation de ces uvres avec des miniatures orientales, des gravures et des ouvrages de maîtres perses, turcs et de la dynastie indienne Moghole, ainsi qu'avec des photographies sur la vie quotidienne dans le harem est passionnante.
L'exposition se termine par une sélection d'uvres d'artistes contemporains originaires du Proche-Orient et d'Afrique du Nord, qui contrastent absolument avec la vision traditionnelle des femmes de ces régions : ce sont les « nouvelles Schéhérazade ».
Muséum d'histoire naturelle, 28, bd des Belges, 69006 Lyon. Tél. 04.72.69.05.00.
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