La CNAM a proposé aux pharmaciens d’officine d’abaisser les marges dont ils bénéficient sur la vente de médicaments en contrepartie d’une hausse de la part de leur rémunération en honoraires qui représenteraient dorénavant 47 % des revenus. L’opération s’effectuerait à enveloppe constante.
L’assurance-maladie a présenté son projet lors de la dernière séance de négociation conventionnelle. Elle suggère d’augmenter l’honoraire versé sur la vente de chaque boîte de 0,53 euro à 1 euro. Par ailleurs, les ordonnances complexes de plus de 5 lignes donneraient lieu à une rémunération de 50 centimes d’euros contre la remise au patient d’un plan de posologie (une traduction de l’ordonnance du médecin).
Bonne base ou miroir aux alouettes ?
La proposition de la CNAM divise les pharmaciens qui s’étaient rassemblés en intersyndicale.
La Fédération des syndicats pharmaceutiques français (FSPF) estime que ce projet pose de bonnes bases de négociation tandis que l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) estime qu’il s’agit d’un « miroir aux alouettes ».
En parallèle à cette négociation, le gouvernement tente dans le PLFSS d’imposer la transparence des remises sur les génériques. L’USPO et l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) ont lancé un mouvement de contestation, demandant à leurs confrères d’adresser à Marisol Touraine les clés de leur officine pour exprimer le ras-le-bol de la profession.
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