Grève IRCANTEC

Les PH veulent des réponses

Publié le 19/10/2008

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L'EXERCICE est devenu rituel. La grève suivie jeudi et vendredi par les praticiens hospitaliers, à l'appel de deux de leurs intersyndicats, pour protester contre la réforme en cours de leur retraite IRCANTEC, a donné lieu à une bataille de chiffres. Tandis que le ministère de la Santé comptait très précisément jeudi 22,93 % de grévistes au niveau national, puis 21,13 % vendredi, les estimations des syndicats n'allaient pas au-dessous des 60 % de participation. Si, face à ce grand écart, il est difficile de faire la part des choses, on peut toutefois constater qu'il est rare que les statistiques affichées par le ministère atteigneNT ce niveau.

L'INPH (Intersyndicat national des praticiens hospitaliers) et la CPH (Confédération des praticiens des hôpitaux) constatent que la grève a particulièrement fait recette chez les psychiatres (70 % de grévistes dans cette spécialité, selon les deux organisations) et encore plus chez les urgentistes et les anesthésistes-réanimateurs, ces deux spécialités enregistrant des taux de participation «compris entre 80 et 100%». L'AMUF (Association des médecins urgentistes de France, adhérente de la CPH) confirme, évoquant une «mobilisation totale» et concluant : «C'est du jamais vu dans les hôpitaux. » Même son de cloche du côté des anesthésistes du SNPHAR (adhérent de l'INPH) où l'on qualifie la mobilisation d' «historique» et où l'on appelle la ministre de la Santé à donner aux PH une réponse à la mesure de la colère qu'ils ont manifestée : «le gouvernement (doit) maintenant entendre la voix de ces praticiens. (…) Ne pas engager l'ouverture des débats nécessaires entre pouvoirs publics et praticiens hospitaliers constituerait le plus mauvais signal que l'on puisse redouter. » L'INPH et la CPH devraient décider aujourd'hui de la suite du mouvement.

> K. P.