L'Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN) vient de livrer les résultats d'une enquête* menée en novembre dernier sur « la perception des risques et de la sécurité par les Français ». Bilan, la violence dans les banlieues est citée comme le problème le plus préoccupant. Comme on pouvait s'y attendre, le terrorisme génère une angoisse importante pour la majorité des Français. En revanche, on note un recul spectaculaire des préoccupations relatives aux produits alimentaires (34,6 % en jugent le risque élevé au lieu de 56,6 % en 2000).
En dehors de ces évolutions notables, la hiérarchie des situations à risque en 2001 est proche de celle de l'enquête d'octobre 2000. Viennent en premier le tabagisme des jeunes et les accidents de la route, puis l'alcoolisme, et enfin la pollution de l'air et de l'eau de source. A contrario, peu nombreux sont ceux qui s'inquiètent des risques associés à l'eau du robinet (29 %).
L'enquête souligne par ailleurs une érosion modérée par rapport à 2000 de la confiance accordée aux autorités pour ce qui concerne les installations chimiques et les centrales nucléaires. En revanche, s'agissant du terrorisme, la confiance dans les autorités françaises pour mener les actions de protection nécessaires est très limitée : une personne sur trois seulement accorde sa confiance et une sur quatre estime qu'on lui dit la vérité sur les dangers du terrorisme.
Enfin, concernant le nucléaire, l'indépendance énergétique reste le premier argument choisi dans une liste de cinq arguments favorables au nucléaire, avec 33 % d'adhésion. A noter la spectaculaire montée de l'inquiétude des Français quant à des actions de terroristes prenant pour cibles des centrales nucléaires. Ainsi, 52 % de la population (contre 26 % en 1991) pensent que les centrales vont être la cible de telles actions, et seulement 18 % des Français disent se sentir bien protégés contre les risques des installations nucléaires.
* Résultats disponibles sur le site http://www.ipsn.fr.
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